Viramundo (2012) Pierre-Yves Borgeaud

Pays de productionFrance ; Suisse
Sortie en France08 mai 2013
Procédé image35 mm - Couleur
Durée95 mn
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Générique technique

RéalisateurPierre-Yves Borgeaud
ScénaristePierre-Yves Borgeaud
ScénaristeEmmanuel Gétaz
Société de production Urban Factory
Société de production Dreampixies (Vevey, Suisse)
Producteur déléguéEmmanuel Gétaz
Producteur déléguéFrédéric Corvez
Producteur déléguéClément Duboin
Distributeur d'origine Urban Distribution (Montreuil)
Directeur de la photographieCamille Cottagnoud
Ingénieur du sonCarlo Thoss
MonteurDaniel Gibel

générique artistique

Gilberto Gil(dans son propre rôle)
Gustavo Di Salva(dans son propre rôle)
Paul Hammer(dans son propre rôle)
Shellie Morris(dans son propre rôle)
Vusi Mahlasela(dans son propre rôle)
Peter Garrett(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Musicien hors pair, personnalité engagée, ancien ministre de la Culture, Gilberto Gil compte parmi les artistes les plus importants du Brésil. Mais c’est surtout un homme d’une gentillesse et d’une générosité exceptionnelles. On le suivrait donc partout et bien sûr dans ce «voyage musical» à travers trois pays continents : le Brésil, l’Australie et l’Afrique du Sud. Tout commence à Bahia, terre natale de Gil, où le métissage culturel foisonne plus qu’ailleurs. «Bahia, une réponse au racisme», résume Gil. Tout commence à Bahia car c’est dans ses racines que Gil a toujours puisé la force de son engagement pour un monde où la diversité culturelle est une réponse à la ségrégation. Dans le droit fil de cette réflexion, il s’envole donc vers des terres qui ont en commun avec le Brésil d’avoir connu la colonisation et la ségrégation raciale. Le but : «chercher les traces de similitudes» entre ces peuples. Après un petit tour pendant le carnaval bahianais au sein du groupe des Fils de Gandhi, puis en Amazonie, Gil file donc en direction de Sydney, où l’attend notamment Peter Garrett, ancien chanteur du groupe de rock Midnight Oil et aujourd’hui ministre de l’Éducation. Mais l’échange, qui aurait pu être passionnant entre deux artistes aux parcours similaires, se révèle plutôt anecdotique. Il est annonciateur de la suite de l’épopée, où l’approche des questions cruciales d’identité, d’inégalité sociale ou de discrimination raciale restera superficiel. On ne saisit pas bien non plus dans quel cadre et pourquoi Gil va rencontrer telle ou telle personnalité. Car si Gil a un discours, une vision, le film, lui, en est dépourvu. Il se contente de suivre son héros à travers les territoires, d’enregistrer les répétitions, de recueillir paroles et sourires. Il y a donc à boire et à manger dans ce tourbillon de rendez-vous, qui réserve toutefois quelques beaux moments. La versatilité et l’empathie de Gil lui ouvrent ainsi de nombreuses portes. En Australie, il rappe avec des jeunes des communautés aborigènes, crée un duo touchant avec la chanteuse indigène Shellie Morris, joue même les backing vocals lors d’une cérémonie de purification dans les lointains Territoires du Nord. On assiste d’ailleurs là à l’un des moments les plus intéressants du film, lorsqu’un dignitaire aborigène demande tout de go : «Au fait, comment as-tu pu devenir ministre, alors que tu es noir ?» «Les temps changent», répond Gil, convaincu. À Soweto, en Afrique du Sud, le Bahianais amorce une collaboration avec le génial Miagi Youth Orchestra, une formation de jeunes musiciens. Pretoria réserve aussi un précieux duo avec le charismatique poète, résistant à l’apartheid, Vusi Mahlasela. Tous se retrouvent ensuite pour un grand concert jubilatoire. Le flou général du projet est d’autant plus étonnant qu’il est l’oeuvre d’habitués des documentaires entre deux rives. Gil avait joué les conteurs, en 2005, dans l’admirable Pierre Verger, messager entre deux mondes de Lula Buarque de Holanda. Quant à Pierre-Yves Borgeaud, journaliste indépendant, mélomane, il avait signé, en 2007, Retour à Gorée, où il suivait (un peu paresseusement) les pas du musicien Youssou N’Dour, parti du Sénégal, à la rencontre de jazzmen américains.
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