Metallica Through the Never (2012) Nimród Antal

Metallica Through the Never

Pays de productionEtats-Unis
Sortie en France09 octobre 2013
Procédé image35 mm - Couleur
Durée92 mn
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Générique technique

RéalisateurNimród Antal
ScénaristeNimród Antal
ScénaristeJames Hetfield
ScénaristeLars Ulrich
ScénaristeKirk Hammett
ScénaristeRobert Trujillo
Société de production Blackened Recordings
ProducteurCharlotte Huggins
CoproducteurAdam Ellison
Producteur exécutifDoug Merrifield
Producteur exécutifCliff Burnstein
Producteur exécutifPeter Mensch
Producteur exécutifTony DiCioccio
Producteur exécutifMarc Reiter
Distributeur d'origine Chrysalis Films (Paris)
Distributeur d'origine Seven 7 (Paris)
Directeur de la photographieGyula Pados
Compositeur de la musique originale Metallica
Directeur artistiqueHelen Jarvis
MonteurJoe Hutshing

générique artistique

Dane DeHaan(Trip, le régisseur)
James Hetfield(dans son propre rôle)
Lars Ulrich(dans son propre rôle)
Kirk Hammett(dans son propre rôle)
Robert Trujillo(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

À ceux que la bande-annonce, les pitchs alléchants et autres rumeurs circulant sur la Toile auraient convaincus de l’arrivée éminente sur nos écrans d’une fiction d’un nouveau genre, concoctée par le mythique et sulfureux groupe Metallica, les premières minutes du film sembleront prometteuses : Trip, un jeune régisseur son, est envoyé par son chef effectuer une course urgente en ville, tandis que le concert de Metallica débute. Pendant que le groupe se déchaîne sur scène, la virée nocturne du jeune homme devient de plus en plus étrange... Durant la première chanson du groupe, qui dure une dizaine de minutes, le doute est encore permis : s’agit-il d’une fiction ? D’un documentaire ? D’un mélange des deux ? Très vite, la réponse devient évidente. Metallica : Through the Never est une simple captation de concert. Quant à la ligne narrative, centrée sur le personnage de Trip, censée traverser le film et lui donner sa cohérence, c’est peu de choses de dire qu’elle reste en filigrane : le film est constitué à 80% des images du concert. Pendant les chansons, on suit, de façon plus qu’elliptique, les déambulations de Trip dans une ville en proie à des émeutes inexpliquées : et, tandis que le groupe, sur scène, propose un show pyrotechnique, avouons-le, assez époustouflant, Trip est traqué par un étrange cavalier, une horde de punks tout droit sortis de Mad Max, puis finit par s’immoler par le feu avant de revenir à la vie... Sur la scène, la réalité dépasse presque la fiction, puisque les spectateurs y voient s’ériger, puis s’effondrer, une gigantesque statue, des pierres tombales sortir du sol, des jeux de lumière simuler des impacts de mitraillettes criblant les musiciens... On imagine assez aisément que, pour un fan du groupe, ce concert dantesque est de ceux qui restent à jamais gravés dans les mémoires. Mais l’utilité du film reste à prouver, d’autant que, les paroles des chansons n’étant même pas sous-titrées, il est impossible de faire le lien (si tant est qu’il y en ait un) entre le répertoire de Metallica et les pérégrinations nocturnes de Trip : ce qui arrive au jeune homme semble bien peu relié au contenu des chansons, et, au lieu de conter une histoire, ces passages ne servent en réalité que de liant à un gigantesque clip, format long métrage. Outre le fait de se sentir floué par la publicité mensongère qui entourait le film avant sa sortie, le spectateur risque de saturer assez vite, noyé sous ce pot-pourri de clichés anarchistes, darks, violents, nihilistes, rageurs (les adjectifs manquent !), qui se contentent de renvoyer, de la façon la plus simpliste qui soit, à l’imagerie de la musique metal. Nimród Antal, réalisateur de Predators en 2010, tire son épingle du jeu sur les courtes séquences mises en scène ; dans le rôle de Trip, on retrouve le prometteur Dane DeHaan, sorte de mélange entre Edward Furlong et Leonardo di Caprio, remarqué dans Chronicle en 2012. Et c’est avec effarement, et une pointe d’admiration diffuse, qu’on assiste à cette débauche d’énergie, de sons et de lumières proposée par les infatigables membres de Metallica, aujourd’hui cinquantenaires - et éternels.
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