Donner/Recevoir (2012) Michèle Dal Molin, Bernard Dal Molin

Pays de productionFrance
Sortie en France16 octobre 2013
Procédé image35 mm - Couleur
Durée75 mn
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Générique technique

RéalisateurMichèle Dal Molin
RéalisateurBernard Dal Molin
ScénaristeMichèle Dal Molin
ScénaristeBernard Dal Molin
Auteur de l'oeuvre originaleFrançois Bayled'après une idée
Société de production Advita Productions (Grenoble)
Distributeur d'origine Destiny Distribution
Compositeur de la musique originaleSerge Vella
MonteurBernard Dal Molin
MonteurGregory Dal Molin

générique artistique

Alice Casagrande(dans son propre rôle)
Christian Baudelot(dans son propre rôle)
Virginia Alfonso(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Aujourd’hui encore, la question du don d’organes reste, en raison des problématiques qu’elle induit, un sujet tabou. Perte, espoir, vie et deuil, le don d’organes met en jeu tout un ensemble de questions, lesquelles relèvent tour à tour de la perception du corps, de la spiritualité mais également, et surtout, de l’éthique. Comment vivre avec le coeur d’un autre ? Qui doit se sacrifier, dans la famille parfois, pour sauver la vie d’un autre de ses membres ? Comment gérer et surmonter la mort d’un proche en sachant que cette perte redonne vie à quelqu’un, quelque part ? Pour tenter d’y répondre, les documentaristes Michèle et Bernard Dal Molin, ont laissé place à la liberté de parole. La parole de celles et ceux qui se sont trouvés tenus de répondre à ces questions. Ainsi, la bonne inspiration des réalisateurs est d’avoir pris contact avec quatre familles, chacune d’entre elles ayant vécu des expériences différentes face au don d’organes : une fille qui a fait don d’un de ses organes à sa mère, une femme qui en a fait don à l’une de ses soeurs, un homme ayant reçu un organe d’une personne anonyme, une famille enfin dont le fils, décédé, était donneur d’organes. Ce faisant, les Dal Molin abordent ce qui leur a permis d’aborder la transplantation dans diverses situations, à travers un regard à chaque fois singulier (le don comme acte de générosité, comme dilemme familial...). En parallèle de ces témoignages, trois spécialistes - une philosophe, un sociologue, un médecin - réagissent aux questions éthiques que pose le don d’organes. Ainsi, à travers la dissimilitude des témoignages, le film déploie un éventail de problématiques qui lui permet de garantir un intérêt constant. De plus, chaque spécialiste s’en tient à une approche relativement pragmatique de la question du don d’organes. Ce qui permet d’écarter tout discours ésotérique, ou mystique - de nature à embrouiller le récit - et de faire le lien entre chaque famille, voire, par moment, de mettre en relief le parcours de chacun. Il n’en demeure pas moins que le film souffre constamment d’un certain polissage qui le limite à sa dimension pédagogique. En effet, même si la caméra fait preuve d’une évidente tendresse envers ceux dont elle enregistre la parole, la mise en scène reste assez sommaire voire transparente, faite essentiellement de plans fixes scolaires et purement illustratifs. De plus, les réalisateurs semblent d’un côté vouloir éviter tout pathos ou émotion facile et, de l’autre, jouer à fond la carte de la compassion à travers le témoignage de ce couple ayant perdu leur fils dans un accident. À ce jeu, le film ne parvient jamais vraiment à embrasser son sujet et reste constamment dans cet équilibre instable. Enfin, les témoignages se voient sans cesse interrompus par la mise en scène d’une femme sculpteur modelant un buste d’homme, tentative assez maladroite de représenter la transplantation de manière imagée. Ces pesants intermèdes ne réussissent pas à entrer en cohésion avec le recueil des témoignages. L’impression demeure d’avoir appris quelque chose du récit de ces différentes expériences, mais de ne les avoir jamais vraiment ressenties. Dommage.
© LES FICHES DU CINEMA 2013
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