Home is you (2012) Aya Shwed, Yaëlle Shwed

Home is you

Pays de productionIsraël
Sortie en France16 octobre 2013
Durée58 mn
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Générique technique

RéalisateurAya Shwed
RéalisateurYaëlle Shwed
Société de production Coming Out
ProducteurYaëlle Shwed
ProducteurAya Shwed
Distributeur d'origine Esperanza Productions (Saint-Mandé)
Directeur de la photographieYaëlle Shwed
Directeur de la photographieAya Shwed
Compositeur de la musique originaleAya Shwed
MonteurDaniel Avitzur

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

En 2007, Yaëlle David, graphiste parisienne issue de la communauté juive aisée, a fait son «alyah» (immigration en Israël). Là-bas, elle tombe amoureuse d’une chanteuse, Aya Shwed, et s’installe chez elle, à Jaffa. Leur vie se complique quand, en 2011, elles font leur coming out par voie de presse. De passage à Paris, Yaëlle se brouille avec ses parents qui refusent de recevoir Aya. De retour à Jaffa, Yaëlle prend officiellement le nom de famille d’Aya. Elles vont à Toronto pour se marier dans l’intimité. De là, elles partent au festival Burning Man dans le désert de Black Rock (Nevada) et participent à cette fête absurde. Yaëlle entre alors dans une crise existentielle : qui est-elle ? Où est sa maison ? En proie à des idées suicidaires, elle remet son couple en cause. Elles se font ensuite héberger chez un cousin à Los Angeles. Yaëlle s’en veut d’imposer ses larmes à Aya et lui demande de retourner à Jaffa. Aya appelle en urgence le père de Yaëlle qui, finalement, vient chercher sa fille à Roissy. Yaëlle retrouve une certaine sérénité dans sa chambre de jeune fille. Après avoir «skypé» avec Aya, elle décide de retourner vivre à Jaffa où, entourées de leurs amis et des parents d’Aya, elles célèbrent alors leur mariage... Yaëlle & Aya Swhed sont à la fois productrices, scénaristes, réalisatrices, photographes, opératrices et «actrices» (plus musicienne, en ce qui concerne Aya). Autant dire que leur travail est approximatif. Les états d’âme de Yaëlle relèvent évidemment de problématiques universelles (acceptation de soi et de l’autre, choix de vie, rapports avec les parents, relativité du «chez soi»), sans innover toutefois sur ces terrains. Tantôt cinéma de chambre, tantôt road-movie branché, ce documentaire reste au niveau du «home-movie» basique. Chacune se filme à tour de rôle, d’où un dispositif pauvre. Rares en effet sont les plans qui mettent en scène les deux femmes ensemble. La plupart d’entre eux sont centrés sur Yaëlle, son parcours et sa dépression constituant l’essentiel du propos. Même si le film est signé en commun, on comprend vite qu’il exprime le point de vue de la Parisienne. De plus, elle semble n’avoir que son nombril pour horizon, sans se préoccuper du monde matériel (à part le plan dans la cuisine où on la voit barbouiller machinalement sur une toile, personne ici ne semble travailler...). Il est alors difficile de compatir aux peines d’une fille de grand bourgeois qui prend l’avion entre Paris et Tel-Aviv comme d’autres prennent le métro. La séquence «Burning Man» - qui se regarde avec intérêt car alors la matière filmée est plus surprenante (avec ses décors à la Mad Max 3) - constitue le pivot du film, là où Yaëlle, «hypnotisée pendant trois jours», ressent le chaos de sa vie avant de commencer à sombrer dans la dépression. Elle décrit ce lieu comme celui de «l’ultime liberté». On peut ainsi voir dans Home is You le témoignage d’une génération déboussolée par un libéralisme culturel sans limites et néanmoins réclamant un cadre. Ce film montre finalement une jeune femme recherchant désespérément un simple contact avec son père, une demande d’affection enfantine.
© LES FICHES DU CINEMA 2013
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