Interior. Leather bar. (2012) Travis Mathews, James Franco

Interior. Leather bar.

Pays de productionEtats-Unis
Sortie en France30 octobre 2013
Procédé image35 mm - Couleur
Durée60 mn
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Générique technique

RéalisateurTravis Mathews
RéalisateurJames Franco
ScénaristeTravis Mathews
Société de production Rabbit Bandini Productions (Burbank)
ProducteurJames Franco
ProducteurIris Torres
ProducteurTravis Mathews
ProducteurKeith Wilson
Producteur associéJay Knowlton
Producteur associéPatrick Lane
Producteur exécutifMiles Levy
Producteur exécutifVince Jolivette
Distributeur d'origine KMBO (Paris)
Directeur de la photographieKeith Wilson
Compositeur de la musique originaleSantiago Latorre
CostumierLane Stewart
MaquilleurBrianna Getrost
MonteurTravis Mathews
GraphisteTaku Hazeyama
Créateur du génériqueTaku Hazeyama
Photographe de plateauAnna Kooris

générique artistique

Val Lauren(Val / Steve)
Christian Patrick(Master Avery)
Brenden Gregory(Brenden)
Bradley Roberge(Bradley)
Robbie Acklen(Robbie)
Andres Barcel(Andres)
Osbaldo Daniel Alvarez(Osbaldo)
Samantha Barrows(Samantha)
Nick Buda(Nick)
Seana Carroll(Seana)
Collin Chavez(la drag queen)
Jol Devitro(Jol)
Julie Diaz(Julie)
James Franco(James)
Brianna Getrost(Brianna)
A.J. Goodrich(A.J.)
Jonathan Howard(Jonathan)
Caleb James(Caleb)
Anna Kooris(Anna)
Michael Lannan(Michael)
Eva Lauren(Eva)
Loc Le(Loc)
Tatiana Leipet(Tatiana)
Tyson C. Lenard(Tyson)
Travis Mathews(Travis)
Matthew McKelligon(Matthew)
Joel Michaely(Joel)
Chervine Namami(Chervine)
Adrian Pena(Adrian)
Ben Phen(Ben)
Liz Phillips(Liz)
Jake Robbins(Jake)
Scott Schwenk(Scott)
Jay Sosnicki(Jay)
Lane Stewart(Lane)
Iris Torres(Iris)
Rob Vincent(Rob)
Keith Wilson(Keith)

Bibliographie

Synopsis

La réalisation de Cruising ne fut pas un parcours de santé pour William Friedkin. Al Pacino y interprétait un policier chargé d’infiltrer le milieu gay «cuir» afin de mettre la main sur un serial-killer. Chaînes, képis et cravaches deviennent alors son quotidien. Mais on a beau être hétéro comme Pacino, comment ne pas être troublé par les mâles accolades des backrooms new-yorkaises ? Avec cette histoire peu banale pour l’époque, Friedkin était allé loin. Menacé d’un classement X, il fut contraint d’amputer son oeuvre de 40 minutes. James Franco et Travis Mathews ont eu l’idée de recréer ces scènes manquantes. Non pas de les reconstituer en archéologues, mais de les imaginer à leur façon. Interior. Leather Bar., oeuvre hybride entre documentaire et fiction, raconte ce processus de recréation : casting de poilus, préparation d’une scène de fessée, essayage de cagoules, mais aussi discussions inquiètes entre acteurs qui se demandent ce qu’ils sont en train de faire... Car, précisons-le, zigounettes turgescentes et turlutes non simulées sont au menu. Val Lauren, qui reprend le rôle joué par Pacino, est d’abord là pour son pote James Franco, et c’est peu dire qu’il est dubitatif. Il a l’air perdu de celui qui se demande dans quelle galère il s’est fourré. Au téléphone, probablement avec son agent, il défend cependant la démarche de son ami. Son interlocuteur le met en garde : «Attention, James est une star, pas toi. Tu le soutiens mais à la fin tu auras juste joué dans un porno». Le film raconte au fond deux histoires. D’une part celle de Val, troublé par ce tournage comme le personnage de Pacino l’était face au milieu cuir. Le parallèle est clairement fait par les réalisateurs et l’on suit avec intérêt les atermoiements de l’acteur. D’autre part : l’histoire de Franco et de ses motivations. Quand Val va le trouver pour lui confier ses doutes, on découvre la star pestant contre l’idéologie «straight». Il fustige la représentation mainstream de la sexualité, et s’enflamme pour cet univers qu’il trouve beau et attirant. Son oeil frise ; on sent chez lui la jubilation de celui qui s’encanaille. Cet aspect du film n’est pas inintéressant, mais prend au final une place disproportionnée. Si Franco n’est pas de tous les plans, il est de toutes les conversations. Ce film parle-t-il de liberté artistique, comme le dit la star, ou parle-t-il avant tout de son nombril ? Et d’ailleurs, qu’en est-il de ces fameuses 40 minutes ? Formellement, une photo bleutée accompagne une mise en scène plutôt fidèle à celle de Friedkin. Regards lascifs, frôlements, sueur : on y est. On retrouve même des effets de montage du film original. En revanche, la sexualité y est cette fois montrée frontalement, bien que sans insistance provocatrice, et c’est plutôt réussi. Des «mamours» entre grands garçons, certes on n’a pas l’habitude de voir ça dans un film «normal», mais on y survit, et en plus c’est loin d’être moche. Le problème, c’est que ces scènes sont loin d’atteindre les 40 minutes annoncées. Dommage que les réalisateurs ne soient pas allés au bout de leur projet, et ne nous donnent qu’un aperçu de ce qu’il se proposaient de faire.
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