Sadhu (2012) Gaël Metroz

Sadhu

Pays de productionSuisse
Sortie en France06 décembre 2013
Procédé image35 mm - Couleur
Durée95 mn
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Générique technique

RéalisateurGaël Metroz
Société de production RTS - Radio Télévision Suisse (Genève ; Lausanne)
Société de production Tipi'Mages Productions (Genève)
ProducteurFrancine Lusser
ProducteurGérard Monier
Directeur de la photographieGaël Metroz
MixeurGaël Metroz
Compositeur de la musique originaleJulien Pouget
MonteurThomas Bachmann

générique artistique

Suraj Baba(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Durant dix-huit mois, Gaël Metroz a accompagné Suraj Baba dans sa quête initiatique, des cols himalayens aux plaines gangétiques indiennes, du Mustang aux lacs sacrés de Damodar. Ermite, isolé dans sa grotte perdue à 3200 mètres d’altitude aux sources du Gange, Suraj a renoncé aux biens terrestres depuis huit ans pour se consacrer à la méditation et au yoga, s’efforçant de se rapprocher de Dieu pour devenir sâdhu. Globe-trotter infatigable, Metroz est depuis longtemps fasciné par la philosophie de dépouillement des sâdhus. Le premier long métrage du journaliste, Nomad’s Land (Prix du Meilleur film documentaire au Golden Gate Award de San Francisco en 2008), leur accordait déjà une apparition. Sâdhu commence par inviter le spectateur à partager la vie quotidienne de Suraj, à l’image de la première séquence du film : un travelling optique le surprend de dos dans la position du lotus, méditant face aux neiges éternelles, avant de recadrer son corps athlétique dans l’univers minéral gigantesque et majestueux du Toit du Monde. Ayant su établir un lien complice avec lui, à force de temps et de patience, le réalisateur immisce sa caméra dans sa grotte. Il y capte, en plans serrés, les regards de l’ermite barbu, pensif derrière ses lunettes, confectionnant silencieusement ses repas frugaux à la lumière d’un feu de bois crépitant. La petite radio annonce le rassemblement imminent des 70 millions de pèlerins de la Kumbha Mela, auquel Suraj n’a jamais assisté. Sac à dos et caméra à l’épaule, les deux hommes affrontent alors seuls les chemins caillouteux et les bus les menant jusqu’à Varanasi (Bénarès), ville sainte de l’hindouisme. C’est le choc des images : après ses huit années d’érémitisme, Suraj est décontenancé par la marée humaine, les embouteillages, les éléphants harnachés, les centaines de sâdhus exotiques et des grappes d’hommes se baignant dans le Gange pour se purifier de leurs péchés. Tel un reporter, Gaël Metroz suit son ami à la trace dans la foule grouillante, s’attardant longuement, de jour comme de nuit, sur ce cirque folklorique, si éloigné de la quête de ce dernier : «Au lieu de trouver ma voie, je suis perdu», dit-il. Déçu, Suraj décide de rejoindre le Tibet pour atteindre les lacs sacrés de Damodar. Le cinéaste reprend donc la route avec lui, filmant les paysages grandioses parfois inhospitaliers et les haltes villageoises chaleureuses, à raison de dix ou vingt kilomètres par jour, entre 3 000 et 6 000 mètres d’altitude. Décidément en confiance, Suraj exprime ses doutes entre deux méditations et s’interroge à haute voix : «Quelle est l’essence de la vie ? Être un saint homme ou un homme bien ? Faut-il tout abandonner ou lâcher prise pour n’être que poussière dans le vent ?» Arrivé à bon port, les yeux embués face à la caméra, Suraj fait ses adieux à son compagnon de route. Metroz réussit pleinement à faire partager au spectateur l’intimité palpable de ce sage hindou atypique, colorée par la musique dominante d’une cithare. «Je dois rester ici pour préparer lentement mon dernier voyage», conclut Suraj avec foi.
© LES FICHES DU CINEMA 2013
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Tournage

Lieux de tournage