Il était une forêt (2012) Luc Jacquet

Pays de productionFrance
Sortie en France13 novembre 2013
Procédé image35 mm - Couleur
Durée78 mn
>> Rechercher "Il était une forêt" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurLuc Jacquet
Assistant réalisateurVincent Steiger
ScénaristeLuc Jacquet
Auteur de l'oeuvre originaleFrancis Halléd'après une idée
Société de production Bonne Pioche Productions (Paris)
Société de production France 3 Cinéma
Société de production Rhône-Alpes Cinéma (Villeurbanne)
ProducteurYves Darondeau
ProducteurChristophe Lioud
ProducteurEmmanuel Priou
Producteur exécutifLaurence Picollec
Directeur de productionVincent Demarthe
Distributeur d'origine The Walt Disney Company France
Directeur de la photographieAntoine Marteau
Directeur de la photographieJérôme Bouvier
Ingénieur du sonPhilippe Barbeau
Ingénieur du sonSamy Bardet
Ingénieur du sonFrançois Fayard
MixeurThierry Lebon
Compositeur de la musique originaleÉric Neveux
MonteurStéphane Mazalaigue
Coordinateur des effets visuelsEric Serre
Coordinateur des effets visuelsAnne Lise Koehler

générique artistique

Francis Hallé(dans son propre rôle)
Michel Papineschi(la voix du narrateur)

Bibliographie

Synopsis

«Il faut sept siècles pour faire une forêt», explique posément le botaniste Francis Hallé. Inventeur du Radeau des cimes, il a passé sa vie à observer les grands arbres des forêts tropicales. Sa rencontre avec le réalisateur Luc Jacquet et leur volonté commune d’alerter sur les menaces de la déforestation sont à l’origine de ce film. Seulement voilà, comme il l’avait fait pour La Marche de l’empereur, Luc Jacquet tient à raconter une histoire, meilleur moyen, à ses yeux, de sensibiliser le public. Mais comment transformer des phénomènes végétaux en narration ? Comment mettre en mouvement la vie de ces êtres immobiles et silencieux que sont les arbres ? Leur potentiel d’humanisation est moins fort que celui d’un couple de manchots du pôle Nord... Fort du succès de ses précédents films, Jacquet dispose d’une puissance de feu inhabituelle pour un documentaire sur les plantes. Il va notamment s’appuyer sur la musique et les effets spéciaux. La bande originale d’Éric Neveux, parfois grandiloquente, assurera la «sensation narrative». Les effets spéciaux vont condenser le temps et représenter la course multiséculaire des arbres «pour rejoindre le ciel». Au service d’un propos consensuel et grand public, le rendu est très soigné, mais au final un peu trop lisse aussi. Difficile cependant de faire la fine bouche devant un projet d’une telle envergure. Car le réalisateur et son équipe tout terrain ont affronté des conditions de tournage extrêmes pour ramener ces images «hors du commun» qui font la patte Jacquet. Au Pérou comme au Gabon, ils ont installé outils et prototypes inventés pour l’occasion, tel «l’Arbracam», caméra glissant sur des filins pour réaliser des mouvements de cinéma à la dimension des arbres géants. Un travelling aérien et, hop ! Francis Hallé, hissé à la cime d’un moabi, n’est plus qu’un point bleu, perdu dans l’immensité verte de la forêt primaire. Mais cette luxuriance végétale est menacée, ce que révèle une impressionnante séquence sur la réalité de la déforestation. Hallé traverse un champ boueux de troncs fraîchement abattus. Le paysage brun et désolé contraste avec le vert foisonnant de la canopée. C’est là que le récit commence, dans cette boue, où les graines sont prêtes à germer et la vie à reprendre... Il faut juste leur en laisser le temps. En cinquante ans, les arbres dits pionniers vont pousser. Un sous-bois renaît. Puis la forêt secondaire succède à la forêt pionnière. Chaque plante développe sa stratégie pour survivre : les passiflores se font venimeuses, les grands immobiles confient leur pollen aux animaux, le figuier étrangleur cannibalise son support, les fruits tombent, les graines se dispersent, la forêt arrive à maturité, un premier géant meurt et chute, un nouveau cycle commence. Par la magie des effets spéciaux, des arbres numériques accélèrent le temps. Feuilles, lianes, troncs, pollen et papillons tout en transparence colorée se superposent aux images réelles. Le résultat, à la croisée de la science et de la poésie, est d’une grande beauté. Il permet de saisir ce qu’est une forêt primaire, ce «maillage inextricable entre les êtres vivants, dépendants les uns des autres». Ce paradoxe du film suggère qu’il n’y aura bientôt plus que les images de synthèse pour recréer des écosystèmes.
© LES FICHES DU CINEMA 2013
Logo

Exploitation