Le Monde en un jardin (2013) Frédérique Pressmann

Pays de productionFrance
Sortie en France22 janvier 2014
Procédé image35 mm - Couleur
Durée91 mn
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Générique technique

RéalisateurFrédérique Pressmann
Société de production E2P- Entre2prises (Montreuil)
Société de production Label Vidéo (Montreuil)
Société de production Téléssonne Productions
Société de production Télé Bocal (Paris)
ProducteurFlorent Verdet
Distributeur d'origine E2P- Entre2prises (Montreuil)
Directeur de la photographieSarah Balounaïck
Directeur de la photographieFrédérique Pressmann
Ingénieur du sonSarah Balounaïck
Ingénieur du sonFrédérique Pressmann
MixeurArnaud Forest
MonteurDavid Jungman

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Pépiements d’oiseaux, arbres sortant de la pénombre, lampadaires "lunes" sur le point de s’éteindre, bruits lointains d’une ville qui s’éveille : l’aube se lève sur le parc de Belleville, jardin escarpé, entrelacs serré d’allées, de bosquets froufroutants, de pelouses, de parvis et bassins, situé dans Paris, à peine excentré à l’est. Guidés par Gérard, maître-jardinier passionné et passionnant, figure centrale, pleine de sagesse et d’humour de ce documentaire, nous découvrons, au fil des quatre saisons, la vie des plantes, des bêtes et des humains qui fréquentent le parc. Au gré de ses déambulations, la réalisatrice recueille les sentiments des habitants du quartier, habitués à venir se poser un moment dans ce havre : Liwen, un étudiant chinois, finalement conquis par Belleville, Moussa, jeune Noir farouchement républicain, au discours politique élaboré, une vieille femme arabe, veuve, un peu perdue, une mère de famille et sa petite fille, en quête de fleurs, un des jardiniers, sourd profond, dont la vocation remonte à l’enfance. De coin en coin, de mois en mois, la caméra suit d’autres familiers des lieux : homme aux chats, groupe de Chinois retraités praticiens du tai chi, rappeurs, enseignant et élèves, joggeur, amoureux du soleil lézardant sur l’herbe... Et puis il y a ceux qui se souviennent de l’ancien visage du quartier, d’un passé encore récent. Colline qui travaillait, lacis de ruelles et escaliers pentus, la butte de Belleville accueillit des émigrés successifs, ouvrant modestes ateliers et petits commerces dont la vétusté et l’insalubrité grandissante avaient décidé de leur sort dans les années 1980. Échoppes et maisons rasées, elle fut damée et les habitants furent relogés alentour comme en témoigne, avec une certaine nostalgie, une femme qui vit toujours dans l’appartement en lisière du parc, alloué à l’époque à ses parents. Illustré ponctuellement par des photos et des bribes de films familiaux, cet aspect historique est un des plus touchants du film, dont on regrette qu’il ne soit pas plus approfondi. Réalisatrice de documentaires et de créations sonores, Frédérique Pressmann signe ici, après Un cirque à New York en 2002 et avant un prochain long métrage sur Valence, le portrait poétique et sociologique d’un jardin parisien qui constituera le deuxième volet d’une trilogie. Décrire, dans une sorte de huis clos arboré à ciel ouvert, l’évolution d’une société urbaine multiculturelle, la mutation du monde en un jardin, était un postulat séduisant. Hélas, malgré la personnalité attachante de plusieurs des intervenants, la piètre qualité de l’image, l’absence de ligne de force dramaturgique, l’absence d’unité d’ensemble et le manque de variété des angles topographiques obèrent les excellentes intentions du projet. D’un intérêt inégal et d’une construction trop aléatoire, le film donne l’impression, in fine, d’avoir épuisé ses intentions et de tourner à vide. On en vient à se féliciter que le cycle des saisons se boucle, permettant ainsi de clore cette étude originale et sensible, dont la qualité de construction et de forme laisse cependant à désirer. _M.D.
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