La Cour de Babel (2013) Julie Bertuccelli

Pays de productionFrance
Sortie en France12 mars 2014
Procédé image35 mm - Couleur
Durée89 mn
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Générique technique

RéalisateurJulie Bertuccelli
Société de production Les Films du Poisson (Paris)
Société de production Sampek Productions (Paris)
Coproduction Arte France Cinéma
Distributeur d'origine Pyramide Distribution (Paris)
Directeur de la photographieJulie Bertuccelli
Ingénieur du sonStéphane Bauer
Ingénieur du sonBenjamin Bober
Ingénieur du sonGraciela Barrault
Ingénieur du sonGreg Le Maitre
Ingénieur du sonFrédéric Dabo
MixeurOlivier Goinard
Compositeur de la musique originaleOlivier Daviaud
MonteurJosiane Zardoya

générique artistique

Abir Gares(dans son propre rôle)
Agnieszka Zych(dans son propre rôle)
Alassane Couattara(dans son propre rôle)
Andréa Drazic(dans son propre rôle)
Andromeda Havrincea(dans son propre rôle)
Daniel Alin Szasz(dans son propre rôle)
Daniil Kliashkou(dans son propre rôle)
Djenabou Conde(dans son propre rôle)
Eduardo Ribeiro Lobato(dans son propre rôle)
Felipe Arellano Santibanez(dans son propre rôle)
Kessa Keita(dans son propre rôle)
Luca da Silva(dans son propre rôle)
Marko Jovanovic(dans son propre rôle)
Maryam Aboagila(dans son propre rôle)
Miguel Angel Cegarra Monsalve(dans son propre rôle)
Mihaljo Sustran(dans son propre rôle)
Naminata Kaba Diakite(dans son propre rôle)
Nethmal Mampitiya Arachchige(dans son propre rôle)
Oksana Denys(dans son propre rôle)
Ramatoulaye Ly(dans son propre rôle)
Thathsarani Mampitiya Arachchige(dans son propre rôle)
Xin Li(dans son propre rôle)
Xia Yong(dans son propre rôle)
Youssef Ezzangaoui(dans son propre rôle)
Brigitte Cervoni(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Ils s’appellent Maryam, Djenabou, Luca, Mihajlo, Xin Li, Andromeda, Oksana, Youssef, Miguel Angel, Felipe, Naminata, Ramatoulaye... Ils viennent de Libye, de Guinée, d’Irlande, de Serbie, de Chine, de Roumanie, d’Ukraine, du Maroc, du Venezuela, du Chili, de Côte d’Ivoire, de Mauritanie. Ils ont entre 11 et 15 ans et viennent de s’installer en France, avec leur famille ou pour rejoindre des proches. Ils sont ensemble pour une année au moins, dans une classe dite d’accueil du collège de la Grange-aux-Belles à Paris, classe destinée à améliorer leur français, souvent hésitant, à combler les éventuelles lacunes de leurs parcours scolaires, parfois chaotiques. La variété des raisons de leur déracinement - asile politique et exil économique entre autres - devient, sous la houlette de leur professeur de français, Brigitte Cervoni, formidable pédagogue, source de discussions et de confrontations fécondes. Malgré leurs différences profondes - d’origine, de mode de vie, de niveau social, de religion - elle réussit, au long de cette année charnière, à leur redonner un peu de maîtrise sur leurs destins bousculés. Grâce à elle, la réalisatrice Julie Bertuccelli a pu planter sa caméra entre les murs de cette classe singulière et nous faire partager l’évolution de ce groupe d’adolescents que relient, au-delà de leurs disparités, leurs rêves et leurs aspirations à une vie meilleure et accomplie. La cinéaste, qui n’intervient jamais, a opté pour un dispositif classique où alternent les cours de français, animés d’échanges entre élèves, et les entretiens réguliers de Brigitte Cervoni avec chacun d’entre eux et ses parents, où sont expliqués les avancées et les efforts restants à fournir. Assez répétitif de prime abord, ce rythme, qui s’installe dans la durée, permet à Bertuccelli de saisir des paroles ou des moments précieux et de provoquer, à plusieurs reprises, de réelles émotions. Le départ, en cours d’année de Maryam, aussi douée que jolie, dont la famille a obtenu l’asile et déménage à Verdun, la berceuse ukrainienne superbement chantée par Oksana, le solo de violoncelle joué par Miguel Angel dans un silence admiratif, la colère de Ramatulaye, déçue de ses notes... constituent autant de moments forts captés par une caméra bienveillante et discrète. Essentiellement tourné au sein de la classe, le film s’enrichit, en seconde partie, de deux sorties des élèves : la présentation, au Festival de Chartres, d’une vidéo sur leurs histoires, élaborée en cours, qui leur vaudra un prix et l’examen d’évaluation à la fin de l’année ; moment qui verra aussi le départ pour d’autres missions d’une Brigitte Cervoni très émue. Sans doute pourrait-on reprocher à Julie Bertuccelli de nous avoir présenté un groupe d’élèves aux personnalités particulièrement riches et une enseignante exceptionnelle mais, si elle les a trouvés, c’est donc bien qu’ils existent. Reconnaissants d’avoir pu, grâce à son enthousiasme, découvrir le courage et l’intelligence de ces jeunes étrangers, on est toutefois un peu frustrés de n’avoir aucune information sur le fonctionnement et le nombre de ces dispositifs, minoritaires et donc fragiles, dont on ne peut que souhaiter le développement. _M.D.
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