Particle Fever (2013) Mark Levinson

La Fièvre des particules

Pays de productionSuisse ; Etats-Unis
Sortie en France05 novembre 2014
Procédé image35 mm - Couleur
Durée99 mn
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Générique technique

RéalisateurMark Levinson
Société de production Rita Productions (Genève)
Société de production DH Film Service (Vevey, Suisse)
ProducteurAndrea Miller
ProducteurCarla Solomon
Producteur associéWendy Sax
Producteur exécutifThomas Campbell Jackson
Producteur exécutifGerry Ohrstrom
Producteur exécutifBrian Cange
Directeur de productionSonia Malfa
Directeur de productionNan Sandle
Directeur de productionMartin De Buck
Distributeur d'origine Jupiter Communications (Paris)
Ingénieur du sonTom Paul
MixeurWalter Murch
Compositeur de la musique originaleRobert Miller
MonteurMona Davis

générique artistique

Martin Aleksa(dans son propre rôle)
Nima Arkani-Hamed(dans son propre rôle)
Monica Dunford(dans son propre rôle)
Savas Dimopoulos(dans son propre rôle)
Fabiola Gianotti(dans son propre rôle)
Mike Lamont(dans son propre rôle)
Asmina Arvanitaki(dans son propre rôle)
James Beacham(dans son propre rôle)
Jed Biesiada(dans son propre rôle)
Christophe Clement(dans son propre rôle)
Andy Cohen(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Le personnage principal de ce documentaire n’est autre que le Large Hadron Collider. Cette énorme machine est un accélérateur de particules, construit pour enfin pouvoir détecter et observer la "particule de Dieu", le boson de Higgs, qui, selon les physiciens, serait la clé du mystère des origines de la matière. Le LHC reproduit donc, à petite échelle, le Big Bang, en provoquant une collision entre des particules. Unique en son genre, son mécanisme est comparé à celui d’une horloge suisse : impressionnant, complexe et fragile. La machine va-t-elle fonctionner ? Les théories élaborées par les physiciens, fruit parfois de toute une vie de réflexion, vont-elles se révéler être vraies ? L’anxiété, l’appréhension mais aussi l’enthousiasme et la joie de toutes les personnes présentes sont communicatifs. Le tour de force, ici, est de rendre cette "fièvre des particules" contagieuse, en s’appuyant sur le surprenant potentiel narratif et dramatique que recèle la préparation et la réalisation de cette expérience. Il n’est pas nécessaire d’être un physicien - ni même d’être bon en mathématiques - pour apprécier et partager la fébrilité, l’énergie et le frisson que provoque cette découverte de la particule de Higgs. En cela réside toute la beauté de Particle Fever : rendre un sujet potentiellement rébarbatif, non seulement accessible, mais également amusant et émouvant. Visuellement captivant, le film conjugue astucieusement didactisme et humour et permet de saisir les enjeux et les questionnements à l’oeuvre dans le domaine. La focalisation sur six scientifiques - quatre hommes et deux femmes - rend cet engouement plus palpable encore. Ces derniers expliquent à travers des mots simples et des exemples les théories complexes sur lesquelles ils travaillent depuis des années. Constamment pris entre le minuscule et l’infini, l’éternité, les temps présent et passé, le film acquiert une dimension presque métaphysique. Un parallèle s’affirme entre la science et l’art tout du long. Ainsi, un extrait de La Grotte des rêves perdus d’Herzog vient invoquer ce lien entre l’art et la science : la découverte du Boson de Higgs est comparée, à la faveur du montage de Walter Murch (Le Parrain, Apocalypse Now), à la découverte des peintures rupestres de la grotte de Chauvet. D’ailleurs, comme le dit très justement l’un des protagonistes, "l’art et la science sont le genre de choses qui ne sont pas nécessaires à la survie de l’espèce humaine, mais c’est ce qui fait de nous des humains". Mettre en scène ce qui ne peut être vu : c’est l’un des principaux problèmes auquel le réalisateur s’est confronté. En effet, les particules enregistrées par le Large Hadron Collider ne peuvent être observées à l’oeil nu. Un travail visuel a alors été accompli, entre images de synthèse et graphiques animés notamment. Le film se révèle être un hommage à l’insatiable curiosité des scientifiques dans leur quête d’une meilleure compréhension de l’univers. Et que l’on soit ou non novice en la matière, la fièvre des particules se révèle donc, grâce à Particle Fever, fortement contagieuse... _A.E.
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