Twenty Thousand Days on Earth (2013) Iain Forsyth, Jane Pollard

Vingt mille jours sur terre

Pays de productionGrande-Bretagne
Sortie en France24 décembre 2014
Procédé image35 mm - Couleur
Durée97 mn
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Générique technique

RéalisateurIain Forsyth
RéalisateurJane Pollard
ScénaristeNick Cave
ScénaristeIain Forsyth
ScénaristeJane Pollard
ProducteurDan Bowen
ProducteurJames Wilson
Producteur associéJason Bick
Producteur exécutifThomas Benski
Producteur exécutifHani Farsi
Producteur exécutifPaul Goldin
Producteur exécutifPhoebe Greenberg
Producteur exécutifPaul Grindey
Producteur exécutifAnna Higgs
Producteur exécutifTabitha Jackson
Producteur exécutifPenny Mancuso
Producteur exécutifLucas Ochoa
Directeur de productionAnya Defries
Directeur de productionClare Finnegan
Directeur de productionYolanda Neri
Distributeur d'origine Carlotta Films (Paris)
Directeur de la photographieErik Wilson
CadreurOle Bratt Birkeland
Ingénieur du sonKevin Paul
MixeurPer Boström
Compositeur de la musique originaleWarren Ellis
Créateur des décorsSimon Rogers
Directeur artistiqueBen Ansell
Directeur artistiqueLucy Hayley
MonteurJonathan Amos
Coordinateur des effets visuelsUel Hormann
Photographe de plateauAmelia Troubridge

générique artistique

Nick Cave(dans son propre rôle)
Susie Cave(dans son propre rôle)
Warren Ellis(dans son propre rôle)
Darian Leader(dans son propre rôle)
Ray Winstone(dans son propre rôle)
Blixa Bargeld(dans son propre rôle)
Kylie Minogue(dans son propre rôle)
Arthur Cave(dans son propre rôle)
Earl Cave(dans son propre rôle)
Thomas Wydler(dans son propre rôle)
Martyn Casey(dans son propre rôle)
Conway Savage(dans son propre rôle)
Jim Sclavunos(dans son propre rôle)
Barry Adamson(dans son propre rôle)
George Vjestica(dans son propre rôle)
Kirk Lake(le réceptionniste)
Lizzie Philips(l'archiviste)

Bibliographie

Synopsis

Au matin de son vingt-millième jour sur Terre, Nick Cave, auteur, compositeur, interprète, écrivain et scénariste, se regarde dans la glace de la salle de bains. Il a l’impression d’être un cannibale, un être qui métabolise les faits de son existence en matière créative. Ce film en est à la fois le témoignage et l’illustration. Donc, ce jour-là, comme tous les autres jours, il écrit. Une voix mécanique lui énumère les principaux rendez-vous d’une journée qui, au fur et à mesure de son écoulement, semble contenir les 19 999 précédentes. Une journée particulière qui débute dans le cabinet de Darian, un psychanalyste. Nick se souvient d’une enfance heureuse, marquée par des expériences diverses, comme le travestissement féminin. Il se rappelle un père silencieux, témoin discret de ses premiers pas musicaux et disparu trop tôt. En voiture, dans les rues de Brighton, son port d’attache depuis des années, se succèdent différentes apparitions qui dialoguent avec lui. Chacune livre son regard sur un aspect de son travail : l’intensité de sa présence scénique, le mystère de sa communion avec des anonymes, l’importance de la collaboration artistique. Ponctuant l’emploi du temps chargé de cette journée, Nick Cave conduit les sessions d’enregistrement de l’excellent album Push the Sky Away avec les Bad Seeds, son groupe depuis toujours. En début d’après-midi, nous l’accompagnons aux Archives. Dans ce lieu mémoriel sont inventoriés des documents illustrant différentes étapes de sa vie : des photos d’enfance, de nombreux carnets renfermant de curieuses monomanies, des échos de sa collaboration musicale avec Kylie Minogue. À la fin, le spectateur se rend compte qu’il a vu un remake inavoué de Hard Day’s Night de Richard Lester, avec une seule star au lieu de quatre, où se mêlent ici aussi la fiction et le documentaire. Dans les deux cas, il s’agit de nous faire croire que, d’une star, nous pouvons partager l’intimité durant vingt-quatre heures. Ce procédé, déjà éculé bien avant In Bed With Madonna, est pourtant transcendé par ce qui est à ce jour la meilleure prestation à l’écran du rocker australien. En effet, il tient ici son plus beau rôle : le sien. D’une classe infernale, authentique sans être exhibitionniste, transfigurant une session d’enregistrement en moment de cinéma d’une grande intensité, le sujet est à la hauteur de l’immodestie du projet. Il nous fait oublier tout le côté artificiel du dispositif. Son intuition de ce qui passe ou pas à l’image se révèle très pertinente. Une caméra à la bonne distance et une construction musicale faite de répétitions et de variations rendent le personnage sincère et touchant devant le "psychanalyste", humain quand il reconnaît mais ne regrette pas ses erreurs, magnétique quand il est sur scène. Plus soucieux d’être compris que d’être aimé, Nick Cave inventorie, avec les réalisateurs, les moments biographiques, les éléments matériels et artistiques qui ont contribué à une démarche artistique d’une cohérence totale depuis plusieurs décennies. À moins que la fiction n’ait été aussi mise à contribution pour donner cette impression... _J.C.
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