Le Paradis de Sandra (2014) Marianne Roussy

Pays de productionFrance
Sortie en France04 février 2015
Procédé image35 mm - Couleur
Durée75 mn
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Générique technique

RéalisateurMarianne Roussy
Assistant réalisateurMirlanda Torres
ScénaristeMarianne Roussy
Société de production Les Films du Voilier (Paris)
ProducteurSteve Moreau
Producteur déléguéJean-Paul Ayme
Distributeur d'origine Les Films du Voilier (Paris)
Directeur de la photographieJacques Pibarot
Ingénieur du sonMiller Castro
MixeurDany Plaud
Compositeur de la musique originaleOlivier Pain-Hermier
MonteurSteve Moreau

générique artistique

Sandra Liliana Sanchez Poveda(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Sur les hauteurs de Bogota, loin des immeubles récents, du bruit et de l’animation, se dresse le bidonville d’El Paraiso. Un paradis qui n’a en réalité rien de céleste, et où pauvreté et solitude vont de pair. Sandra y a atterri à l’âge de 7 ans avec sa famille et n’en est plus repartie. Enfant, elle y a connu la précarité, sans eau courante ni électricité, devant se contenter de deux bidons d’eau rapportés de la ville tous les quinze jours. Au-delà de son propre sort, Sandra s’est très vite sentie concernée par les conditions de vie des habitants du Paradis. À peine âgée de 9 ans, elle fait la connaissance, à l’école, de Camilo, le secrétaire général de l’Assemblée du quartier. Elle insiste pour qu’il l’emmène aux réunions. Le vieil homme cède et Sandra peut enfin faire entendre sa voix. C’est le début de son engagement, scellé par un drame qui la touche personnellement quelques années plus tard : son amie de longue date, Maria, meurt de faim, seule chez elle. Son corps n’est découvert que plusieurs jours après son décès. Depuis, Sandra investit toute son énergie pour lutter contre la solitude qui isole les plus précaires. À 16 ans, elle crée une fondation, l’Oasis, lieu de rencontres intergénérationnelles, où sont servis des repas chauds pour les enfants et les personnes âgées du quartier. Pas à pas, Marianne Roussy suit la jeune fille dans son parcours du combattant quotidien, des marchés de Bogota où elle récupère les invendus des étals jusqu’aux réunions administratives avec l’équipe de la Fondation. Sur tous les fronts, Sandra semble n’oublier aucune cause, à la fois assistante sociale pour les plus âgés, animatrice pour les enfants du quartier et gestionnaire de sa fondation. Jusque dans sa vie personnelle, puisqu’en plus d’être étudiante en droit, elle est aussi déléguée des élèves. Mais le documentaire de Marianne Roussy se perd en visant l’exhaustivité. Si les ressources et le courage déployés par la jeune fille sont remarquables, Le Paradis de Sandra souffre de cette volonté de vouloir illustrer tous les aspects de son engagement. À cela s’ajoutent les problématiques essentielles qui compliquent son action et qui mériteraient chacune un traitement individuel. Entre autres difficultés, les personnes âgées abandonnées par leurs familles, les gangs qui recrutent les plus jeunes, et surtout l’impossibilité de bénéficier d’aides gouvernementales sur le long terme. Livrés à eux-mêmes, les membres de la Fondation doivent trouver des financements et partenariats, ce qu’explique Sandra dans une scène-clef où il est question de constituer un dossier à présenter à l’Alliance française en Colombie, qui soutient les projets solidaires. En fin de compte, Le Paradis de Sandra donne l’impression d’être ce dossier de présentation plus qu’un documentaire avec une mise en perspective approfondie. En alternant, sans fil conducteur, moments de vie captés dans le bidonville et actions concrètes de solidarité, Marianne Roussy ne parvient pas à créer d’unité. L’ambition de Sandra pour le projet est là, palpable, mais en l’absence d’une réelle contextualisation, le documentaire ne rend pas justice à l’importance de son investissement.
© LES FICHES DU CINEMA 2015
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