Synopsis
Après avoir fui son mari en compagnie de sa petite fille, Margaret s’installe à San Francisco. En exposant ses oeuvres, qui représentent des enfants aux yeux trop grands, elle fait la connaissance de Walter Keane, peintre lui aussi. Ils tombent amoureux et se marient pour que la fille de Margaret ne retourne pas chez son père. Le couple vit difficilement de son art. À l’occasion d’une exposition dans un club de jazz, les toiles de Margaret sont remarquées par un riche industriel italien. Seulement, c’est Walter qui se dit l’auteur des tableaux, jouant sur l’homonymie des signatures. Mais, accédant à l’aisance financière, Margaret accepte la duperie. Pendant des années, elle peint en cachette des toiles qui sont attribuées à Walter. Le succès populaire de cette oeuvre, marquée par sa facile reproductibilité, s’affirme malgré le rejet de la critique d’art, dont l’influent John Canaday. Ce sont les posters et autres reproductions qui font la fortune des Keane. Margaret supporte pourtant de moins en moins cette tromperie. Elle comprend que son mari n’a jamais tenu un pinceau. La personnalité fantasque et menaçante de Walter la terrorise à un point tel qu’elle s’enfuit avec sa fille à Honolulu. Là-bas, encouragée par des Témoins de Jéhovah, elle affirme être l’auteur des toiles et se retrouve en procès contre son mari. Celui-ci tente de la discréditer, mais il est débouté après qu’on lui ait ordonne de peindre devant la cour. Margaret a gagné.
© LES FICHES DU CINEMA 2015