Pulp (2013) Florian Habicht

Pulp

Pays de productionGrande-Bretagne
Sortie en France01 avril 2015
Procédé image35 mm - Couleur
Durée90 mn
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Générique technique

RéalisateurFlorian Habicht
ScénaristeFlorian Habicht
ScénaristePeter O'Donoghue
Auteur de l'oeuvre originaleFlorian Habichtd'après une idée
Auteur de l'oeuvre originaleJarvis Cockerd'après une idée
Société de production Pistachio Pictures (London)
Société de production British Film Company
Société de production Screen Yorkshire (Leeds)
Société de production Soda Pictures (London)
Société de production Rough Trade Records (London)
ProducteurAlex Boden
ProducteurSteve Milne
ProducteurHugo Heppell
ProducteurEdward Fletcher
ProducteurEve Gabereau
ProducteurGeoff Travis
CoproducteurFlorian Habicht
Producteur exécutifWill Clarke
Producteur exécutifMike Runagall
Distributeur d'origine Zed (Paris)

générique artistique

Pulp(interprètes leurs rôles)
Jarvis Cocker(interprète dans son propre rôle)
Nicks Banks(interprète dans son propre rôle)
Candida Doyle(interprète dans son propre rôle)
Mark Webber(interprète dans son propre rôle)
Steve Mackey(interprète dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

L’existence de ce film est sans doute le signe du retour en grâce des années 1990. Car c’est peu dire que Pulp est associé aux "nineties", durant lesquelles le groupe a connu un succès aussi bref que spectaculaire, le temps de deux albums passés à la postérité (His ‘N’ Hers et Different Class). Pourtant, Pulp existait depuis la fin des années 1970. Mais c’est en se trouvant intégré (contre toute attente) au mouvement "britpop" porté par Blur et Oasis dans les années 1990 que le groupe va finalement percer de manière spectaculaire. Le leader du groupe, Jarvis Cocker, passe alors du statut de loser à celui de superstar et sex-symbol adulé, grâce aux tubes Common People ou Disco 2000. Puis, Pulp se retrouve à nouveau en porte-à-faux dans la décennie 2000, avant l’inévitable come-back d’un groupe largement rassasié de succès. L’humour corrosif de Jarvis Cocker, l’ironie flamboyante de ses textes, son culte d’un kitsch à double tranchant, ont vraiment correspondu à un temps étrange, celui du "Cool Britannia". Pulp - A Film About Life, Death & Supermarkets se concentre sur le dernier concert de la (brève) reformation de Pulp, qui a lieu dans la ville où tous les membres du groupe ont grandi : Sheffield. Classiquement, il alterne des scènes du concert avec des entretiens des membres du groupe, ainsi que des habitants. Bien naturellement, la vedette est ici Cocker, l’homme qui a attendu la gloire toute sa vie avant de s’en détourner lorsqu’elle lui est finalement tombée dessus. Le film exploite ce paradoxe, en opposant le culte parfois étrange dont Pulp demeure l’objet, entre analyses universitaires pompeuses et groupies venus des quatre coins du monde, avec le regard légèrement effaré d’un Cocker qui semble désormais regarder avec une sorte de distance amusée le phénomène. En concluant le long métrage par une séquence où le chanteur doit changer la roue de sa voiture lui-même, le cinéaste souligne sa problématique : la star derrière tout ce ramdam est bêtement humaine et, lorsque cessent les applaudissements, la vie quotidienne reprend ses droits. Restent des gens, des musiciens, objets à leurs corps défendants de fantasmes sexuels et intellectuels, qu’ils ne fuient pas mais n’incarnent, volontairement, plus tout à fait. Bien entendu, Pulp s’adresse en priorité aux fans du groupe, dont la corde nostalgique pourra évidemment vibrer. Mais le documentaire vise à essaimer bien au-delà de ce premier cercle, en plaçant en son coeur une sorte de mystère : qu’est-ce qu’un groupe pop ? À quoi tient - et que signifie - sa gloire ? Le guitariste du groupe met les pieds dans le plat, en soulignant que Pulp a effectivement cherché, à l’époque de la "britpop", à intégrer à tout prix le cercle des groupes mainstream, avant de s’apercevoir qu’il ne s’y plaisait pas vraiment. La satisfaction finale de ses membres semble être d’avoir su capter et incarner la nature éphémère de la pop music et de la célébrité qui l’accompagne, avant de retourner calmement au quotidien de Sheffield, apaisés, sans regrets ni frustrations.
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