Irvin Yalom, la thérapie du bonheur (2014) Sabine Gisiger

Irvin Yalom, la thérapie du bonheur

Pays de productionSuisse ; Etats-Unis ; France
Sortie en France20 mai 2015
Procédé image35 mm - Couleur
Durée77 mn
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Générique technique

RéalisateurSabine Gisiger
ScénaristeSabine Gisiger
Société de production Das Kollektiv für Audiovisuelle Werke GmbH (Zürich)
Distributeur d'origine Sophie Dulac Distribution (Paris)
Directeur de la photographieHelena Vagnières
Ingénieur du sonSaul Rouda
Compositeur de la musique originaleBalz Bachmann
MonteurBarbara Weber
MonteurAndreas Winterstein

générique artistique

Irvin Yalom
Marilyn Yalom

Bibliographie

Synopsis

La Thérapie du bonheur nous immerge dans le quotidien du professeur émérite de psychiatrie Irvin Yalom, qui évoque ici son rapport à la psychothérapie, nous questionnant par la même occasion sur le sens de la vie, sur la mort et sur bien d’autres questions existentielles, de l’amour au couple, en passant par la famille. Le film, qui s’ouvre par le plan d’un port où de gros bateaux vont et viennent sur la Symphonie n°3 de Brahms, annonce d’emblée la couleur : le spectateur va lui aussi naviguer en eaux troubles, avec pour écho une musique profonde : celle de l’âme humaine. La réalisatrice, Sabine Gisiger, a eu l’impulsion de ce projet par la lecture du livre de Yalom, Le Bourreau des coeurs. Fervente adepte de la thérapie existentielle telle que la conçoit l’auteur, elle a tenu à montrer l’impact positif que peut avoir celle-ci, d’où le titre du film, qui constitue une quête dans les tréfonds de l’âme humaine, dans un espoir d’apaisement. Se questionner, réfléchir sur soi et sur sa vie est, pour la cinéaste autant que pour Yalom, un moyen d’atteindre une certaine quiétude, même si le documentaire n’a pas la prétention d’apporter la moindre réponse et se contente de soulever des interrogations. Yalom, 80 ans, professeur de psychiatrie célèbre aux États-Unis, évoque son enfance pauvre en tant que fils d’immigrés juifs ayant fui les pogroms, et revient sur l’origine de sa vocation, à savoir l’infarctus de son père qui, alors qu’il avait 10 ans, lui donna l’envie d’être médecin. Il poursuit en racontant son adolescence, tout aussi modeste, et parle de son amour pour sa femme, Marilyn, rencontrée au collège. Au fil des années, Yalom expérimente plusieurs techniques de psychothérapie, qu’elles soient collectives ou individuelles, qu’elles aient lieu à l’université ou dans son cabinet, et s’exprime librement sur le sujet. Également auteur de livres à succès, tels que Et Nietzsche a pleuré ou Le Problème Spinoza, Yalom cherche à instaurer une relation de confiance avec son patient, mais aussi avec le spectateur, qui est ici invité à s’immiscer dans sa vie privée. Désormais retraité, il nous ouvre les portes de sa demeure et de son univers au quotidien, aux côtés de sa femme et de ses proches. Ses enfants ont divorcé de leurs conjoints, malgré le solide modèle familial : certains conflits ne peuvent se résoudre, et c’est en l’occurrence ce que l’auteur cherche à comprendre, en continuant inlassablement à se questionner sur l’âme humaine et ses mystères. Portant un regard très optimiste sur la vie, il espère encore trouver bien des réponses. Le film, qui pourrait sembler superficiel en raison de sa courte durée (en regard d’un sujet si riche), est pourtant une réussite. Si le spectateur en sort avec autant de questions qu’en y entrant, voire davantage, il faut, en vérité, y voir un bon signe. Malgré une réalisation sobre, assez basiquement illustrative, le documentaire nous bouscule dans nos certitudes, et nous donne l’envie de plonger davantage dans les abîmes de notre être.
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