Ballettguttene (2014) Kenneth Elvebakk

Dancers

Pays de productionNorvège
Sortie en France27 mai 2015
Procédé image35 mm - Couleur
Durée75 mn
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Générique technique

RéalisateurKenneth Elvebakk
ScénaristeKenneth Elvebakk
Société de production Indie Film (Oslo)
ProducteurCarsten Aanonsen
Distributeur d'origine Zed (Paris)
Directeur de la photographieTorstein Nodland
Directeur de la photographieKenneth Elvebakk
Ingénieur du sonGeorgi Hristovski
MixeurBernt Syversen
Compositeur de la musique originaleHenrik Skram
MonteurChristoffer Heie

générique artistique

Lukas Bjørneboe Brændsrød(un danseur)
Syvert Lorenz Garcia(un danseur)
Torgeir Lund(un danseur)

Bibliographie

Synopsis

Ils s’appellent Lukas, Syvert et Torgeir. Trois adolescents unis autour d’une passion commune : la danse classique. Dans le milieu du ballet, où la concurrence peut être féroce et décourager même les candidats les plus motivés, les apprentis sont confrontés aux doutes, aux échecs. De répétitions en concours d’entrée dans toute l’Europe, ils mettent à l’épreuve leur corps, mais aussi leur amitié. Comment assumer son amour pour une discipline encore souvent considérée comme exclusivement féminine lorsqu’on est un garçon de 13 ans ? Et comment cultiver son altérité tout en évoluant au sein de cet univers extrêmement codifié ? C’est à cette double interrogation que tente de répondre Kenneth Elvebakk dans son documentaire Dancers. En filmant leur quotidien pendant quatre ans, le cinéaste norvégien entend montrer la volonté d’airain de ces trois apprentis ballerins qui aspirent à intégrer la prestigieuse Académie de danse d’Oslo et à vivre pleinement leur rêve. Suivre des adolescents au jour le jour, c’est prendre le risque de disposer d’une matière insuffisamment riche et de ne pouvoir en retenir que l’anecdotique. Un écueil dans lequel Kenneth Elvebakk ne manque pas de tomber. Demander à Lukas, Syvert et Torgeir de faire preuve, du haut de leurs jeunes années, de distance critique par rapport à leur pratique artistique se révèle compliqué. Ils ont beau illustrer chacun une histoire, un parcours différents, ils ne sont souvent représentatifs que d’eux-mêmes. À plusieurs reprises, Dancers hoquète dans son déroulé. La multiplication de scènes d’entraînement, qui vise à montrer à quel point l’application dans le travail est la clé de l’excellence et constitue la condition sine qua non pour intégrer une troupe de ballet, confine au sentiment de déjà-vu. Et l’ennui s’installe. Là où le documentaire attire l’attention, c’est lorsqu’il se penche sur la relation qu’entretient le plus assidu des trois compères, Lukas, avec sa famille. Alors qu’une carrière dans une école de renommée internationale, la Royal Ballet School de Londres, se profile pour lui, il se demande si ses parents pourront financer sa scolarité, si le fait de partir de Norvège est la meilleure décision à prendre... Ses réflexions parleront à celles et ceux qui veulent concrétiser leur rêve de carrière et qui doivent composer avec les réalités culturelle, sociale et économique. Tout audacieux qu’il se montre par certains aspects, le film agace par un montage inélégant et dénué de la sobriété qu’impose a priori le ballet. Le documentariste use et abuse de l’enchaînement accélération-ralenti afin de styliser les scènes de danse. Un procédé que l’oeil contemporain se lasse de voir se banaliser jusque dans le langage visuel des émissions de téléréalité. On se souvient avec délice de l’exhaustivité qu’avait choisie Frederick Wiseman lorsqu’il s’était glissé, pour La Danse en 2009, dans les coulisses du ballet de l’Opéra de Paris. L’oeuvre de Wiseman est vite devenue une des plus abouties et des plus riches en la matière. Peut-être parce qu’elle était aussi épurée et subtile que Dancers se révèle épais et vain.
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