La Porte d'Anna (2013) Patrick Dumont, François Hébrard

Pays de productionFrance
Sortie en France03 juin 2015
Procédé image35 mm - Couleur
Durée80 mn
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Générique technique

RéalisateurPatrick Dumont
RéalisateurFrançois Hébrard
ScénaristePatrick Dumont
ScénaristeFrançois Hébrard
ScénaristeCatherine Schwartz
Société de production Maybe Movies
Coproduction 2 Minutes (Paris)
CoproducteurJean-Michel Spiner
Producteur déléguéHenri Magalon
Producteur exécutifPatrick Dumont
Distributeur d'origine Gebeka Films (Lyon)
Directeur de la photographieFrançois Hébrard
Ingénieur du sonPatrick Dumont
MixeurPhilippe Charriot
Compositeur de la musique originaleLouis Sclavis
MonteurCatherine Schwartz

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Fondée en 1847, la Fondation Vallée avait la particularité d’héberger les déficients mentaux. Sous la houlette, ensuite, du département de la Seine, elle dévia de son objectif : l’accueil s’étendit aux "cas sociaux". Depuis, la Fondation est redevenue l’un des plus grands hôpitaux pédopsychiatriques de France, investie d’une mission de soins et de recherches universitaires. Le Pavillon Anna, du nom de la fille de Sigmund Freud, est un internat thérapeutique de semaine qui accueille des adolescents souffrant de troubles sévères du comportement. Une équipe de soignants encadre Boubou, Louise, Kyle, Gaëtan, Idriss, Eric, Kevin et les autres. Ils ont appris à se faire confiance. Jennifer, éducatrice spécialisée, explique que sa profession demeure un défi. Pendant l’activité de l’après-midi, la jeune femme doit gérer l’imposant Boubou, déterminé à dérober la boîte de bonbons cachée dans la cuisine, et Kyle, un adolescent qui ne parle pas mais se frappe, à tel point qu’il s’est déformé le visage. Telle une girouette, Jennifer traverse la pièce d’un bout à l’autre pour superviser les garçons, turbulents et incapables de se concentrer sur leur puzzle. Nadia, elle aussi éducatrice, préfère les emmener au marché et les faire cuisiner : l’odeur et le contact des fruits et légumes apaisent ces enfants inattentifs et impulsifs. L’infirmier Celestin et l’aide-soignant Raphael les éveillent grâce au sport. Pour entamer le processus de soin, les professionnels ont d’abord appris à accepter leur caractère violent, pour les valoriser à travers des ateliers ou des sorties socio-éducatives. Si certains sont isolés à cause de leur maladie, qui les rend agressifs ou grincheux, d’autres en revanche se montrent attendrissants lorsqu’ils parlent de leur passion ou découvrent la neige. Idriss et Alina semblent les plus à l’aise avec la caméra : très avenants, ils n’hésitent pas à se livrer malgré leur bégaiement, qui les condamne à recommencer plusieurs fois la même phrase. C’est une lutte au quotidien, pour restaurer une autonomie fragile, parfois inexistante. Les réalisateurs, en voulant montrer les coulisses des institutions médicalisées, prouvent qu’il faut dédramatiser lorsque l’on prononce le mot "autisme". Leur enfance est différente, mais l’humanité et la détermination du personnel leur permettent de s’épanouir en créant, en dansant, en s’exprimant, parfois indirectement, à travers des marionnettes. Le partage et l’échange deviennent manifestement le moteur de la guérison, ce long processus. Le documentaire décrit, en accumulant les portraits, le quotidien des soignants autant que des enfants malades. Éblouis par l’énergie déployée et par les liens, forts, qui existent entre tous, on oublierait presque qu’il s’agit d’un sujet douloureux. Malgré des plans simples, parfois frustrants par le choix des angles de prise de vue (le film frise le reportage), l’économie des commentaires permet de se focaliser sur les sons directs : ajoutés au propos recueillis, ils confèrent aux événements une authenticité poignante. À cela s’ajoutent des extraits d’émissions télévisées, retraçant l’histoire de l’institution et révélant, avec un certain enthousiasme, l’évolution des prises en charge médicales et de l’approche des patients.
© LES FICHES DU CINEMA 2015
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Exploitation

Tournage

Lieux de tournage