Pour de vrai, pour de faux (2013) Laurent Chevallier

Pays de productionFrance
Sortie en France03 juin 2015
Procédé image35 mm - Couleur
Durée70 mn
>> Rechercher "Pour de vrai, pour de faux" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurLaurent Chevallier
Société de production La Maison du Directeur (Paris)
Société de production Cinaps TV
ProducteurJeanne Thibord
ProducteurSidonie Garnier
Distributeur d'origine Hevadis Films (Rouen)

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Qui n’a pas rêvé, alors qu’il portait encore des culottes courtes, d’être, avec ses copains, l’auteur de son propre film ? De passer de l’autre côté de l’écran, un peu comme Alice passe de l’autre côté du miroir... Eh bien, la ville de Montreuil a tenté de réaliser ce rêve. Ainsi, le mercredi, au centre de loisirs Garibaldi, c’est atelier cinéma. De ce fait, des enfants âgés de 8 ou 9 ans sont invités à réaliser un court métrage. Laurent Chevalier les a suivis dans leur démarche de création. Sa caméra a saisi leur découverte des rouages du septième art, ainsi que de ses origines. Ils sont tour à tour turbulents et émerveillés au cours des différents ateliers auxquels ils participent. Ils écoutent plusieurs intervenants, tous professionnels, leur expliquer les secrets de la mise sur pied d’un film. Avec leurs éducateurs, ils rencontrent donc un scénariste, un acteur, un costumier, un spécialiste des trucages ou encore un professeur, qui leur apprend où et comment est né le cinéma, leur montrant les premières prise de vue des frères Lumière. Les apprentis Spielberg mettent en place, chaque mercredi, des fragments de leur histoire, celle de petits loups vivant dans la forêt et faisant diverses rencontres au gré de leurs pérégrinations. Ils apprennent que le cinéma, pour paraître vrai, contient une bonne dose de faux, que le vrai et le vraisemblable, ce n’est pas forcément la même chose. Ils découvrent en quoi consiste la magie du 7e art en quelque sorte. D’ailleurs, Georges Méliès, un des pères du cinéma, n’était-il pas magicien à sa manière avant de réaliser Le Voyage dans la Lune ? Offrir aux enfants les moyens d’appréhender les secrets d’un film et les impliquer en leur demandant d’être les auteurs, acteurs et réalisateurs de leur propre court métrage, est réellement une bonne idée. Elle permet aussi, par la même occasion, aux spectateurs de s’enchanter en découvrant l’envers du décor. Car qui ne serait pas passionné par la visite d’un atelier où l’on confectionne trucages et effets spéciaux ? Mais, sur la durée, ce documentaire a du mal à nous tenir en haleine. En effet, même si les tribulations de Mohamed, Adrien, Thomas et tous leurs petits camarades sont parfois drôles et attendrissantes, le résultat est confus et désordonné. Le sujet, qui apparaît si engageant au départ, ne se révèle pas si passionnant car il est gravement handicapé par un rythme assez lourd et, surtout, par les cris et les chamailleries incessantes de la petite bande de cinéastes novices. Le spectateur se retrouve d’ailleurs à saluer avant tout le travail et la patience des éducateurs face à tant de brouhaha et d’agitation, tant il lui devient difficile de supporter cette ambiance. Même si l’on sourit parfois devant certaines questions et certaines réactions des protagonistes principaux de Pour de vrai, pour de faux, il est clair, à la fin de la projection, que le documentaire au ton très authentique de Laurent Chevalier ressemble davantage à une recension des difficultés que rencontre celui qui s’efforce d’éduquer des enfants qu’à celle des obstacles rencontrés lors de la fabrication du court métrage entrepris au début.
© LES FICHES DU CINEMA 2015
Logo

Exploitation