La Glace et le ciel (2014) Luc Jacquet

Pays de productionFrance
Sortie en France21 octobre 2015
Procédé image35 mm - Couleur
Durée90 mn
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Générique technique

RéalisateurLuc Jacquet
Coproduction Eskwad (Paris)
Coproduction Wild-Touch (Paris)
Coproduction Pathé Films (Paris)
Coproduction Kering
Coproduction CNRS Images
ProducteurRichard Grandpierre
CoproducteurRomain Le Grand
CoproducteurVivien Aslanian
Producteur exécutifFrédéric Doniguian
Directeur de productionVincent Demarthe
Distributeur d'origine Pathé Distribution
Directeur de la photographieStéphane Martin
Compositeur de la musique originaleCyrille Aufort
MonteurStéphane Mazalaigue

générique artistique

Claude Lorius
Michel Papineschi(la voix du commentaire)

Bibliographie

Synopsis

Avec La Glace et le ciel, Luc Jacquet retrouve la terre de glace où il avait tourné La Marche de l’empereur, sa fameuse épopée autour de la reproduction des manchots, récompensée en 2006 par l’Oscar du meilleur documentaire et dont la BO signée Émilie Simon contribua grandement à au succès. Avec Le Renard et l’enfant en 2007 (sa seule fiction) et Il était une forêt en 2013, le cinéaste ne renoua pas avec le même succès. Pour son nouveau film, Jacquet abandonne son mantra éducatif (mais pas pédagogique) en signant un portrait du grand glaciologue Claude Lorius. Pendant une heure et demie, La Glace et le ciel invite à l’aventure australe. La vie du scientifique est absolument édifiante : aujourd’hui âgé de 83 ans, il a été l’un des pionniers de l’exploration des sous-sols de l’Antarctique. Une terre qui recèle encore nombre de mystères pour la science comme pour l’histoire de l’humanité. Une terre que Lorius connaît si bien, pour l’avoir foulée dès 1957, mais surtout pour l’avoir explorée, sondée et aimée malgré sa rudesse. Mélangeant les séquences d’archives et les scènes où l’octogénaire apparaît seul, comme en méditation, au milieu de déserts de glace ou d’immenses plages de sable qui semblent immuables, le film ne se contente pas de montrer, d’expliquer et de raconter - même s’il le fait très bien au demeurant. Il invite à la réflexion sur l’influence de l’être humain sur l’environnement dans lequel il évolue. Grâce à l’analyse isotopique des prélèvements de carottes de glace en Terre-Adélie, Lorius, épaulé par une équipe de scientifiques venus des quatre coins du monde, a établi l’histoire atmosphérique de la planète. Et ainsi mis au jour le lien direct entre activité humaine et réchauffement climatique. Les faits ont beau être connus (les travaux du chercheur, affilié au CNRS, font autorité depuis des années), ils n’en restent pas moins effrayants : l’homme a rejeté tant de dioxyde de carbone et de méthane qu’il est devenu la créature qui a le plus pollué la planète. D’où la nécessité impérieuse de diminuer les émissions de gaz à effet de serre pour faire que la température du globe ne connaisse pas une hausse dramatique. De portrait biographique, le film bascule alors dans l’oeuvre militante. Paysages sublimes, montage efficace... La maxime de Claude Lorius - "Que comptez-vous faire maintenant que, comme moi, vous savez ? " - a déjà été entendue mille fois, et le film de Jacquet n’est pas le premier à vouloir porter la parole de l’écologie. Mais là où Une vérité qui dérange, le film qui, en 2004, érigeait l’ancien vice-président américain Al Gore en héraut du climat, voulait faire appel à la raison, le réalisateur, non content de se baser exclusivement sur les arguments scientifiques, n’hésite pas à jouer la carte de l’émotion, en mettant notamment en exergue l’importance de la solidarité intergénérationnelle. À l’heure de l’urgence climatique et en cette année 2015 où se tenait la COP21 à Paris, La Glace et le ciel constitue un manifeste louable, qui entend aider à rétablir le lien entre l’humanité et la nature. Et démontre que Claude Lorius en est certainement le meilleur ambassadeur.
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