Dior et moi (2014) Frédéric Tcheng

Pays de productionFrance
Sortie en France08 juillet 2015
Procédé image35 mm - Couleur
Durée86 mn
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Générique technique

RéalisateurFrédéric Tcheng
ScénaristeFrédéric Tcheng
Société de production CIM Productions (Paris)
ProducteurFrédéric Tcheng
ProducteurGuillaume de Roquemaurel
Producteur exécutifJuliette Lambours
Producteur exécutifChiara Girardi
Directeur de productionMaya Haffar
Directeur de productionLucile Jacquespour les défilés de mode
Directeur de productionElia Romanellipour le tournage en Italie
Distributeur d'origine Dissidenz Films
Directeur de la photographieGilles Piquard
Directeur de la photographieFrédéric Tcheng
CadreurNelson Walkerpour le tournage à New York
CadreurPierluigi De Palopour les défilés de mode
CadreurJean-Baptiste Chesnaispour les défilés de mode
CadreurDaniele Seriopour le tournage en Italie
Ingénieur du sonVirgile Van Ginneken
Ingénieur du sonAlessandra Romanopour le tournage en Italie
MixeurTom Efinger
Compositeur de la musique originaleHa-Yang Kim
MonteurJulio C. Perez
MonteurFrédéric Tcheng

générique artistique

Omar Berrada(la voix du narrateur)

Bibliographie

Synopsis

Son nom est associé à l’élégance à la française. Les collections de sa griffe donnent le la de la mode et de ses tendances. Anna Wintour, Alber Elbaz, Catherine Deneuve, Sharon Stone ou encore Marion Cotillard figurent parmi les spectateurs les plus assidus de ses défilés. À sa mort en 1957, Christian Dior a laissé derrière lui une marque que ses successeurs à la tête de sa maison de couture ont transformée en empire du luxe. Yves Saint Laurent, Marc Buhan, Gianfranco Ferre, John Galliano et le petit dernier, arrivé en 2011, Raf Simons : autant de directeurs artistiques qui, depuis cinquante-huit ans, ont fait perdurer le nom et l’image. De cette histoire, Dior et moi dit finalement assez peu de choses. Et c’est tant mieux. Préparer un défilé demande généralement quatre à six mois. À son arrivée en avril 2012, Raf Simons, qui avait brillé à la tête de Jil Sanders, n’a que six semaines pour créer une collection. Ce film rend compte du moment de tension qu’a constitué cette courte période précédant le défilé haute couture unanimement salué par la critique. On aurait tort de se laisser tromper par son titre un brin pompeux. Dior et moi aurait pu se pencher sur les liens de filiation entre le fondateur de la maison et Raf Simons. Il aurait pu se contenter de tisser une couronne de lauriers à celui qui a insufflé un esprit minimaliste à une ligne qu’avait coloré d’une folle exubérance son prédécesseur John Galliano, de 1996 à 2011. Frédéric Tcheng montre au contraire le créateur néerlandais en figure distante, chétive, en proie aux angoisses, presque autiste. Sous un jour pas toujours flatteur, donc. Le réalisateur se prémunit ainsi de tout panégyrique ronflant. C’est en fait son bras droit, Pieter Mulier, que l’on montre sous un jour positif. Un personnage humain, drôle, proche des petites mains. Le beau documentaire de Frédéric Tcheng, qui avait coréalisé en 2011 le très remarqué Diana Vreeland : The Eye Has to Travel, s’intéresse d’ailleurs avant tout aux hommes et aux femmes de l’ombre. Il fait surtout la part belle à celles et ceux qui font Dior au quotidien : les ouvrières et les (quelques) ouvriers. Le spectateur est invité à pénétrer dans l’atelier, ruche vibrionnante où les abeilles s’animent autour des reines, que l’on appelle ici "la première" et "la seconde". Dans le jargon, on donne habituellement à ces chefs un déférent "Madame". Avec un oeil toujours attentif et averti, ces aristocrates du ciseau et du ruban mesureur veillent au respect des consignes et des codes. Pieter Mulier a tant d’admiration à leur égard qu’il les considère moins comme des ouvrières que comme - c’est son mot - "des business women". Dior et moi apporte un vent de fraîcheur bienvenu et pose un regard original sur l’univers de la mode, objet d’un grand nombre de procès en superficialité. Seul regret : le documentaire s’encombre d’une structure narrative pas forcément utile, dans laquelle le fantôme de Christian Dior est invoqué. On se serait allègrement passé de ce léger coup de vernis mythologique passé sur un film touchant, qui donne à voir un nombre inattendu de moments authentiques. _A.D.
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