Dominique A, la mémoire vive (2014) Thomas Bartel

Pays de productionFrance
Sortie en France01 juillet 2015
Procédé image35 mm - Couleur
Durée68 mn
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Générique technique

RéalisateurThomas Bartel
Assistant réalisateurStephen Seznec
Assistant réalisateurStéphanie Magnant
Assistant réalisateurSophie Racamier
Société de production La Huit Production (Paris)
Société de production Vivement Lundi (Rennes)
Coproduction TV Rennes 35
Coproduction Tébéo (Brest)
Coproduction TébéSud (Lorient)
CoproducteurJean-François Le Corre
Producteur associéStéphane Jourdain
Producteur associéCaroline Helburg
Producteur associéGilles Le Mao
Producteur déléguéLaurence Milon
Distributeur d'origine La Huit Distribution (Paris)
Directeur de la photographieThomas Bartel
Directeur de la photographieFabrice Richard
Directeur de la photographieHervé-Jacques Passard
Ingénieur du sonBenjamin Bober
Ingénieur du sonJulien Sicart
MixeurJean-Marc Schick
MonteurElisabeth Juste

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Depuis 1992, date de sortie de La Fossette, album discret, mais fondateur, d’une esthétique du retranchement, Dominique A trace un sillon original parce qu’intensément personnel dans le paysage de la... variété ? du rock ? de la New Wave ? Neuf albums plus tard, cette indétermination stylistique perdure. Il est ici l’objet d’un documentaire qui l’invite à se retourner sur son parcours personnel et artistique, son enfance à Provins, l’adolescence nantaise, le passage de l’autoproduction au professionnalisme. Il met en évidence ses partis pris d’écriture, tant musicaux que littéraires. Des extraits de concerts et de lectures musicales de son livre Y revenir, paru en 2012, rythment et illustrent les interventions du chanteur. De retour dans sa chambre, dans la maison familiale, à Nantes, il exhume les disques qui ont marqué et accompagné son adolescence : du blues, Elli & Jacno, Joy Division, beaucoup de New Wave des années 1980. Il se souvient de l’effet réparateur, cathartique dit-il, de cette musique sur son mal-être adolescent. Il reconnaît qu’une tonalité dépressive issue de cette époque colore en quelque sorte l’ensemble de son oeuvre. Elle est revendiquée par l’auteur comme un effet de signature, un fil rouge qui relie les multiples pistes artistiques empruntées durant sa carrière. Plutôt sédentaire, il préfère creuser qu’arpenter, et admet volontiers ne pas chercher à dépasser ses limites, mais plutôt à les transcender. Cette musique raide et répétitive est constamment traversée de pulsions lyriques, d’envies d’envols contrariés et pourtant toujours recommencés. Fin analyste de son oeuvre, Dominique A est un bon sujet de documentaire. Les caractéristiques de sa démarche sont ici clairement exposées. Refusant l’hagiographie, il présente son art comme un métier, un travail d’artisan, une quête concrète illustrée à l’image par de beaux moments de recherches sonores. La forme du film est pourtant dans l’ensemble assez plate, et ne s’éloigne jamais des figures imposées du documentaire musical. Les déambulations de l’artiste dans les rues de son enfance sont entrecoupées de séquences musicales en rapport avec ce qui a été évoqué précédemment. Se cantonnant à présenter un personnage déjà bien identifié par ses fans comme par ses détracteurs, ce portrait échoue à se distinguer d’autres documents audiovisuels sur le chanteur. Le film ne fait qu’ébaucher une mise en images de Y revenir. C’est dommage, ce projet aurait sans doute légitimé un peu plus sa place sur les grands écrans. Dans la maison parentale, lors de la manipulation des vinyles et cassettes, ou lors des retrouvailles avec un ami d’enfance, Dominique A joue le jeu du naturel et de l’authenticité ; c’est très souvent intéressant, parfois intriguant, et du cinéma quelquefois. On aurait donc volontiers troqué une énième version du Courage des oiseaux contre un peu plus de parlotte de son auteur. Plutôt qu’un film "sur" Dominique A, un film "avec" aurait rendu l’exercice moins prévisible. _J.C.
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