Synopsis
Montréal, 1966. Fils d’immigré devenu notaire à force de travail et de volonté d’intégration, marié à une Québécoise, Nicola Corbo veut le meilleur pour ses deux enfants, Claude et son cadet, Jean, 16 ans. Jean intègre donc une école privée et comprend immédiatement qu’il restera un "rital". Il vient en aide à Julie alors qu’elle distribuait des tracts du Front de Libération du Québec dans le collège. Confiance acquise, elle lui présente François, un ami qu’il aide à taguer, de nuit, les murs de la société Lagrenade, en grève. Tiraillé par sa double identité, rejetant la réussite de son père et son soutien au parti libéral, ne se retrouvant pas dans l’Union Libérale où milite son frère, Jean rejoint le groupuscule du FLQ de Julie, dirigé par Mathieu, un marxiste-léniniste favorable à l’action violente... Tout en poursuivant ses études et en resserrant ses liens avec Julie, Jean se plonge dans des ouvrages radicaux, tel Les Damnés de la terre de Frantz Fanon. Rien n’arrête son endurcissement. Pas même le fait que, suite à un malentendu, l’attentat à la bombe à la société Lagrenade, mené par François, ait fait un mort. Mathieu lui confie la même mission à l’usine Dominion Textile, de nuit cette fois, pour éviter les victimes. Mais François et Julie se désistent. Son complice, lui, s’empêtre en armant l’engin explosif. Jean meurt en le posant. L’émotion retombée, ses amis envoient à ses parents une lettre qui les dédouane et se mue en manifeste révolutionnaire en mémoire de Jean.
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