Le Grand jour (2014) Pascal Plisson

Pays de productionFrance
Sortie en France23 septembre 2015
Procédé image35 mm - Couleur
Durée86 mn
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Générique technique

RéalisateurPascal Plisson
ScénaristePascal Plisson
ScénaristeOlivier Dazat
DialoguistePascal Plisson
DialoguisteOlivier Dazat
Société de production Ladybirds Cinéma (Paris)
Coproduction Pathé Films (Paris)
ProducteurMarie Tauzia
ProducteurRomain Le Grand
ProducteurMuriel Sauzay
Producteur associéHélène Badinter
Producteur associéJonathan Blumental
Distributeur d'origine Pathé Distribution
Directeur de la photographieSimon Watel
Ingénieur du sonGilles Aristizabal
Compositeur de la musique originaleKrishna Levy
MonteurPerrine Bekaert
MonteurSylvie Lager

générique artistique

Nidhi Jha(l'étudiante indienne)
Albert Gonzalez Monteagudo(le boxeur cubain)
Delgermurun " Deegii " Batjargal(la contorsionniste mongole)
Tom Ssekabira(le ranger ougandais)

Bibliographie

Synopsis

En 2012, Sur le chemin de l’école avait créé la surprise en attirant dans les salles plus d’un million de spectateurs, remportant dans la foulée le César du meilleur documentaire. Mais son réalisateur, Pascal Plisson, avait déjà dans la tête cette seconde oeuvre consacrée à l’éducation. Dans Le Grand jour, il s’attache à une journée cruciale pour quatre jeunes, âgés de 11 à 19 ans. Chacun d’entre eux doit passer un examen déterminant pour la suite de son existence. Deegii, une petite Mongole, prépare ainsi un spectacle de contorsionniste qui devrait lui ouvrir les portes d’une prestigieuse école de cirque. À Cuba, Albert, 12 ans, flanqué de son ami Roberto, s’entraîne dur pour remporter un match de boxe grâce auquel il pourrait intégrer l’Académie de boxe de La Havane. En Ouganda, Tom, 19 ans, qui rêve de travailler auprès des chimpanzés, passe, lui, l’examen des rangers. Nidhi, une lycéenne indienne de 16 ans, révise sans relâche afin de réussir le test d’entrée au Super 30, une préparation scientifique très sélective réservée aux étudiants pauvres. Le récit alterne les différentes histoires, qui se déroulent toutes sur un mode très chronologique, depuis les révisions et les exercices jusqu’au verdict de l’examen. Comme Sur le chemin de l’école, Le Grand jour n’oublie pas de nous gratifier, avant le générique final, d’un petit carton qui nous explique que les efforts de chacun ont payé et que chaque jeune peut maintenant vivre à fond sa passion. Ouf, la morale est sauve et ce documentaire remplit sa mission de faire culpabiliser nos chères têtes blondes qui, elles, au lieu de passer leur temps libre à bosser (comme le font les enfants du Grand jour), préfèrent jouer aux jeux vidéo tout en s’empiffrant de Nutella. On n’a rien sans rien. Le problème, c’est que, pour appuyer au mieux son discours, Pascal Plisson a parfois recours à des stratagèmes consistant à faire rejouer ou même mettre en scène certains moments-clé des histoires qu’il raconte : par exemple, celui où Albert apprend que sa mère l’autorise à reprendre l’entraînement, les révisions de Nidhi au bord du Gange ou la réception du formulaire d’inscription. La démarche du réalisateur et les réactions des enfants perdent donc en spontanéité. Par ailleurs, on remarque que ces gamins ne sourient pas beaucoup. En effet, sous les encouragements voire la pression de leurs familles, ils sacrifient toute une partie de ce qui fait aussi le charme de l’enfance : le droit de s’ennuyer, de jouer sans se demander quel bénéfice on en tirera, de vivre sans avoir à se soucier de son avenir. C’est, sans doute, un luxe occidental, mais notre société s’est aussi battue pour préserver cette part d’innocence que Deegii, Albert, Nidhi et Tom semblent avoir complètement perdue. On avait aimé Sur le chemin de l’école parce que le documentaire racontait comment, dans certains pays, l’accès à l’éducation continue d’être un parcours du combattant. Ici, les objectifs sont beaucoup plus personnels et, si les jeunes spectateurs peuvent se reconnaître dans l’un ou l’autre des portraits (travailler avec les chimpanzés, c’est quand même super cool), le propos est moins universel et surtout beaucoup plus pontifiant.
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