Edmond, un portrait de Baudoin (2014) Laetitia Carton

Pays de productionFrance
Sortie en France30 septembre 2015
Procédé image35 mm - Couleur
Durée80 mn
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Générique technique

RéalisateurLaetitia Carton
ScénaristeLaetitia Carton
ScénaristeEdmond Baudoin
Société de production Kaleo Films (Paris)
ProducteurSophie Germain
ProducteurOlivier Charvet
Distributeur d'origine Kaleo Films (Paris)
Directeur de la photographieLaetitia Carton
Ingénieur du sonLaetitia Carton
MixeurJulien Perez
Compositeur de la musique originaleChristophe Monniot
MonteurJulien Chigot
MonteurAnne Argouse
MonteurLaetitia Carton

générique artistique

Edmond Baudoin(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

"Cet homme au pinceau, c’est Baudoin. Moi, je l’appelle Edmond". Ainsi débute, à peu de choses près, le film de Laetitia Carton, dont c’est le premier documentaire pour le cinéma. La cinéaste avait été primée dans plusieurs festivals à travers le monde pour son film de fin d’études (master de réalisation documentaire), D’un chagrin, j’ai fait un repos. Sa voix, parfois off, parfois hors champ, suit tout du long Edmond Baudoin, figure majeure de la bande dessinée contemporaine. C’est un portrait qui s’annonce intime, les deux personnes semblant se connaître depuis un moment déjà. Les grillons du Sud-Est plantent le décor paisible de Villars, dans le Var, village natal de l’artiste. Connu là-bas comme le loup blanc, il est lié à cette terre et à ses gens. Son inspiration, il la tire de sa vie, de tout ce qui l’entoure. La cinéaste en profite en toute simplicité : souvent, la caméra filme des planches de BD de Baudoin pour ensuite nous montrer l'endroit ou les personnes représentés. Ce système a incontestablement son charme, surtout pour les inconditionnels de l’auteur (rien de tel que de découvrir les lieux où tout est né). Même si, à la longue, la technique s’essouffle parfois, on arrive à ne plus séparer sa vie et son oeuvre mais à les voir comme une seule et même chose. Tels de petits chapitres d’un livre, Laetitia Carton nous présente cette oeuvre et cette vie par morceaux : sa vision du dessin, ses débuts en tant que peintre (Baudoin a quitté une vie stable de comptable pour se lancer tardivement et se consacrer à son art), ses amours (Baudoin est un homme infatigablement amoureux, qui ne cesse de s’intéresser aux autres et de se lancer à la découverte de nouvelles sensations). Pour les amateurs de BD française, ce film est une mine d’informations, qui nous apprend comment Baudoin a, malgré le scepticisme des éditeurs, réussi à s’imposer en France, en développant une approche autobiographique jusque-là peu explorée dans l’Hexagone. Preuve de ce succès, Edmond a reçu trois prix du Festival d’Angoulême : celui du meilleur album en 1992, pour Couma Acò, du meilleur scénario en 1997 et 2001 pour Le Voyage et Les Quatre fleuves. Pour ceux qui ignoraient l’homme et son travail, ce documentaire sera l’occasion, non seulement de découvrir un artiste incroyable, en constante recherche, mais aussi d’écouter un amoureux de la vie, dont la philosophie est particulièrement originale. Car Baudoin incarne de façon réjouissante l’idée de la liberté : il ne s’embête pas avec des obligations et fait de sa vie ce que bon lui semble. Il danse, donne de l’amour autour de lui... Tout cela peut sembler un peu simplet, mais ces petites choses sont pourtant essentielles et se répercutent dans son art. Sa manière de voir la vie est souvent rejetée par nombre de personnes, restées enchaînées aux impératifs que leur impose la société. Baudoin, avec son sourire et ses rides qui rigolent, s’en moque et dit simplement : "Aller au bout de sa note de musique, ça, c’est important". Plus qu’un portrait, Laetitia Carton nous propose une jolie vision de la vie.
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