Walking the Camino (2013) Lydia B. Smith

Les Chemins de Compostelle

Pays de productionEtats-Unis
Sortie en France07 octobre 2015
Procédé image35 mm - Couleur
Durée84 mn
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Générique technique

RéalisateurLydia B. Smith
ProducteurLydia B. Smith
ProducteurSally Bentley
ProducteurTheresa Tollini-Coleman
ProducteurKyra Thompson
CoproducteurAnnie O'Neil
Producteur associéChad Westbrook
Producteur associéEvan Gandy
Producteur associéK.C. Englander
Producteur exécutifJacoba " Coby " Atlas
Distributeur d'origine Jupiter Communications (Paris)
Directeur de la photographiePedro Valenzuela
Compositeur de la musique originaleJ.J. McGeehan
Directeur artistiqueMarta Ribeiro
MonteurBeth K. Segal

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Depuis le IXe siècle, des millions de pèlerins venus du monde entier ont emprunté le chemin de Compostelle, réputé pour ses vertus d’enrichissement spirituel et humain. Selon la tradition religieuse, le but du périple, qui dure entre trente et quarante-deux jours, à raison de 20 à 25 km quotidiens, consiste à atteindre le tombeau de l’apôtre Saint Jacques le Majeur, abrité dans la crypte de Saint-Jacques de Compostelle, en Espagne. Au fil du temps, le pèlerinage religieux s’est aussi décliné en une randonnée pédestre ambitieuse, rassemblant des aventuriers simplement animés par une quête de sens. Leur corps mis à l’épreuve ne suit pas toujours, mais pas question de lâcher ! Ce que montre très bien Lydia B. Smith dans son premier film. Elle a emboîté le pas de six pèlerins attachants, qui cheminent sur le "camino Francès" débutant au pied des Pyrénées, à Saint-Jean-Pied-de-Port. Tatiana, une trentenaire pratiquante, marche avec son fils de 3 ans, Cyrian, et son frère, un jeune adulte radieux qui, lui, n’a pas la foi et aime s’amuser, quitte à faire enrager sa soeur. Wayne Emde est canadien. Après un inoubliable pèlerinage au Japon, en mémoire de sa femme, il s’attaque à celui de Saint-Jacques avec un ami. Le pain rassis ne les déprime pas. La Danoise Anne-Marie, "pas très religieuse" et indépendante, rencontre quand même l’adorable William, de dix ans son cadet, mais qui est "juste un compagnon de chemin". Quant à Annie, une charmante quinqua américaine, elle s’étonne de la générosité ambiante. En effet, un étrange Allemand, voisin de dortoir, lui porte son sac à dos une journée ! La belle Samantha, elle, vient du Brésil, où elle n’avait plus ni boulot ni logis, juste des antidépresseurs et un compagnon alcoolique. Désormais, seule la beauté intérieure compte et peu lui importent ses cheveux pas lavés depuis un mois ! Le jeune Portugais Tomas a rencontré deux amis pour la vie. La preuve que par le dépouillement et l’épuisement, on se rapproche plus facilement du coeur et du meilleur de soi. La réalisatrice le montre par des images en accord avec les témoignages, qui rejoignent celui d’un prêtre : "Le camino est une médecine douce qui peut guérir toutes les blessures. Ceux qui le commencent en tant que touristes le finissent en tant que pèlerins". Pour autant la réalisatrice ne s’est pas aventurée sur le plan spirituel. Elle a seulement filmé Tatiana en prière ou assistant à des offices religieux. Mais cette jeune mère ne dit rien de son passé et pas grand-chose de ses motivations, ni du choix d’emmener son petit garçon avec elle. Annie ne se dévoile pas beaucoup non plus. Ce parti pris de la pudeur nous laisse un peu sur notre faim. En revanche, aucune modération du côté de la musique, type banda, qui s’impose de façon quasi omniprésente, remplaçant les commentaires en voix off, inexistants (et c’est tant mieux !). Des petites maladresses que l’on peut attribuer au fait qu’il s’agit d’un premier film, et qui n’empêchent pas malgré tout Lydia B. Smith de parvenir à nous faire ressentir l’expérience des chemins de Compostelle, leur mystère, leurs embûches et leurs récompenses.
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