Alphabet (2012) Erwin Wagenhofer

Alphabet

Pays de productionAutriche ; Allemagne
Sortie en France21 octobre 2015
Procédé image35 mm - Couleur
Durée113 mn
>> Rechercher "Alphabet" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurErwin Wagenhofer
ScénaristeSabine Kriechbaum
ScénaristeErwin Wagenhofer
Société de production Prisma Film und Fernsehproduktion GmbH (Wien)
Société de production Rommel Film (Berlin)
ProducteurMathias Forberg
ProducteurViktoria Salcher
ProducteurPeter Rommel
Distributeur d'origine Zootrope Films (Paris)
Directeur de la photographieErwin Wagenhofer
Ingénieur du sonLisa Ganser
Ingénieur du sonNils Kirchhoff
Ingénieur du sonTong Zhang
Compositeur de la musique originaleAndré Stern
MonteurErwin Wagenhofer
MonteurMichael Hudecek
MonteurMonika Schindler

générique artistique

Ken Robinson
Gerald Hüther
Thomas Sattelberger
Arno Stern
Dongping Yang
André Stern
Pablo Pineda Ferrer

Bibliographie

Synopsis

Dernier volet de sa "trilogie de l’épuisement", initiée en 2005 avec We Feed the World (qui portait sur les aberrations de l’agriculture contemporaine) et poursuivie avec Let’s Make Money (consacré aux mouvements financiers régissant nos sociétés), Erwin Wagenhofer se penche, dans Alphabet, sur les systèmes éducatifs occidentaux. La nécessité de réaliser ce dernier chapitre s’est imposé à Wagenhofer sur le tournage de Let’s Make Money, achevé au sein de la City de Londres. Constatant que tous les employés y travaillant venaient des mêmes grandes écoles et universités, le réalisateur s’est interrogé sur l’éducation inculquée à ces nouvelles générations qui perpétuent un modèle néolibéral en crise, sans jamais le remettre en question. Au-delà du système éducatif, ce sont avant tout les valeurs défendues par ces méthodes pédagogiques que Wagenhofer questionne, en s’entourant d’un panel d’intervenants variés, des pédagogues aux chefs d’entreprises, en passant par des employés. L’objectif est ambitieux : comprendre l’absence de pensée divergente qui conduit notre modèle sociétal au bord de l’essoufflement. Alphabet s’ouvre ainsi sur le postulat alarmant, selon lequel chaque enfant est doué d’un pouvoir d’imagination extraordinaire à la naissance, faculté essentielle au développement de notre culture et pourtant détruite par l’éducation qui leur est prodiguée et par la société dans laquelle ils évoluent. À partir de cette conception rousseauiste, Wagenhofer enchaîne les exemples censés prouver que la compétitivité et la performance sont systématiquement mises en avant au détriment de l’épanouissement personnel et de la créativité, transformant l’éducation en vecteur idéologique : managers qui expliquent ne valoriser que la performance chez leurs employés, mère de famille chinoise exhibant fièrement les récompenses académiques d’un fils visiblement mal à l’aise, témoignages d’un éducateur ayant créé un institut prônant la liberté comme valeur d’enseignement principale et de son fils, autodidacte, aujourd’hui luthier... Mais à force de multiplier les intervenants, Wagenhoger passe parfois à côté d’explications concrètes, maintenant son propos en surface sans apporter de véritables éléments de réponse. On suit ainsi Andreas Schleger, coordinateur international du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), lors de son inspection d’une école d’un nouveau genre en Chine, sans que jamais les méthodes d’enseignement de celle-ci ne soient abordées, ni même ses résultats : nous sommes dés lors privés de pistes de réflexion autour d’un autre modèle éducatif possible. Enfin, en voulant dresser un panorama mondial, Wagenhofer envisage l’éducation en tant que système universel, délaissant les caractéristiques et valeurs propres à chaque culture. Une approche globale qui donne parfois l’impression que le cinéaste a davantage cherché à accumuler ces témoignages pour conforter sa visée dénonciatrice, sans pour autant réaliser une étude approfondie des modèles éducatifs effectivement à l’oeuvre dans nos sociétés. _A.Jo.
© LES FICHES DU CINEMA 2015
Logo

Exploitation

Tournage

Dates de tournage

Début : 01 janvier 2012
Fin : 03 septembre 2012