Paco de Lucia, la búsqueda (2014) Curro Sánchez Varela

Paco de Lucia, légende du flamenco

Pays de productionEspagne
Sortie en France28 octobre 2015
Procédé image35 mm - Couleur
Durée92 mn
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Générique technique

RéalisateurCurro Sánchez Varela
ScénaristeCasilda Sánchez Varela
ScénaristeCurro Sánchez Varela
Société de production AC/E - Acción Cultural Española (Madrid)
Société de production Canal+ España
Société de production Fundación SGAE (Madrid)
Société de production ICAA - Instituto de la cinematografía y de las artes audiovisuales (Madrid)
Société de production Mediaset Espana
Société de production Telecinco Cinema
Société de production Ziggurat Films (Madrid)
Producteur exécutifAnxo Rodríguez
Directeur de la photographieAlejandro García Flores
Ingénieur du sonRaúl Valdés
MonteurJosé María García Moyano
MonteurCurro Sánchez Varela

générique artistique

Paco de Lucía
Pepe de Lucía
Alejandro Sanz
Rubén Blades
Chick Corea
Carlos Santana
John McLaughin
Jorge Pardo
Carles Benavent
Estrella Morente

Bibliographie

Synopsis

Réalisé entre 2010 et 2014 par son fils Francisco Sanchez Varela, alias Curro (né en 1983), le film retrace la vie et la carrière du guitariste de flamenco Paco de Lucía. Entre images d’archives personnelles et extraits de concerts, interviews de l’artiste et de ceux qui l’ont connu, nous découvrons, entre admiration et tendresse, comment ce fils de guitariste, qui prit pour nom le prénom de sa mère portugaise, joua pour la première fois de son instrument à 7 ans, suite à un défi lancé par son père, pour finalement devenir le meilleur guitariste de l’histoire du flamenco. L’originalité de ce documentaire ne réside pas dans sa forme, très classique. De même, on reste sur sa faim si on espère en apprendre plus sur cette musique aux élans de douleur. Quand est-elle née ? Pourquoi a-t-elle été récupérée par les gitans, communauté à laquelle, du reste, n’appartenait pas Paco de Lucía ? On peut aussi regretter le manque de mise en perspective historique, sauf exception (la mort de Franco est évoquée). En revanche, le film doit sa force et son intérêt à deux qualités majeures : Paco de Lucía lui-même, tour à tour drôle, humble, exigeant, passionné et passionnant, mais aussi le message qu’il véhicule - le génie, que Paco de Lucía se défendait d’avoir, ne vient pas ex nihilo, comme on le croit trop souvent. "Sans technique, un don n’est qu’une sale manie", chantait Brassens. Le documentaire est, à cet égard, édifiant. À une époque où les "stars" se ramassent à la chaîne, la carrière du guitariste et sa personnalité attachante démontrent que, en plus d’aptitudes innées, le génie exige pour commencer un environnement. Comme Picasso et Mozart, Paco avait un père exerçant le même métier, qui l’obligeait à travailler douze heures par jour. Ensuite, il faut une solide formation auprès de maîtres. Parmi ceux de Paco de Lucia, Agustín Castellón Campos, alias Sabicas. Il convient encore d’être curieux d’autres influences, afin de savoir s’émanciper le moment venu. Paco de Lucía le fit en modifiant profondément la musique flamenca à partir du jazz, ce qui lui valut d’être méprisé par son père et de voir Sabicas lui tourner le dos après un concert. Cette démonstration captivante est par ailleurs parsemée de confidences bien senties de l’artiste. Sur la politique : "J’ai été de gauche jusqu’à ce que j’aie deux millions de pesetas en banque". Sur son exigence : "Je suis aigri car on a mis la barre tellement haut que si je descends un peu, on me critique". Sur la culture : "L’Andalousie doit aux Arabes son irrigation, sa poésie et la musique". Sur son enfance pauvre : "J’ai grandi vite pour pouvoir aider". Aussi, quand Chick Correa dit de lui, vers la fin : "Il était trop grand pour ne faire que du flamenco", on ne peut que souscrire avec enthousiasme. Le décès inattendu de Paco de Lucía, à l’âge de 66 ans, le 25 février 2014 (d’une crise cardiaque, à Cancun, au Mexique, deux jours avant la fin programmée de la dernière interview - une mort qui affecta la structure de l’ensemble du documentaire), achève d’ajouter à l’émotion que l’on ressent devant ce touchant message d’amour d’un fils à son père.
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