Janis : Little Girl Blue (2014) Amy J. Berg

Janis

Pays de productionEtats-Unis
Sortie en France06 janvier 2016
Procédé image35 mm - Couleur
Durée106 mn
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Générique technique

RéalisateurAmy J. Berg
ProducteurAlex Gibney
ProducteurAmy J. Berg
ProducteurJeff Jampol
ProducteurKatherine LeBlond
Producteur déléguéMichael Kantor
Producteur déléguéSusan Lacy
Producteur déléguéNoah C. Haeussner
Producteur déléguéStacey Offman
Producteur déléguéMichael Raimondi
Directeur de la photographieFrancesco Carrozzini
Compositeur de la musique originaleJoel Shearer
MonteurBilly McMillin
MonteurGarret Price
MonteurJoe Beshenkovsky

générique artistique

Peter Albin(dans son propre rôle)
Sam Andrew(dans son propre rôle)
Karleen Bennett(dans son propre rôle)
Dick Cavett(dans son propre rôle)
John Cooke(dans son propre rôle)
David Dalton(dans son propre rôle)
Cornelius Flowers(dans son propre rôle)
Country Joe McDonald(dans son propre rôle)
Clive Davis(dans son propre rôle)
Melissa Etheridge(dans son propre rôle)
Dave Getz(dans son propre rôle)
Laura Joplin(dans son propre rôle)
Michael Joplin(dans son propre rôle)
Pink(dans son propre rôle)
Cat Power(la voix du narrateur)

Bibliographie

Synopsis

Formellement, Janis est un documentaire ultra classique, faisant alterner témoignages face caméra et images d’archives pour conter de façon chronologique et didactique la fulgurante carrière de Janis Joplin. Néanmoins, il s’en dégage un regard humain, empathique et pénétrant sur "l’envers du décor". Au fil des extraits des concerts et répétitions, on réalise en effet que Janis Joplin ne chantait pas ses déchirures, mais était une déchirure qui se chantait. Sans jamais cicatriser. Comme lors de son déchirant Cry Baby, alors qu’elle vient d’être quittée par le globe-trotter David Niehaus, rencontré au Brésil et qu’elle aimait... "Tu n’imagines pas comme il est difficile d’être moi", dit-elle, en 1970, à son producteur Paul A. Rothchild (par ailleurs producteur des Doors), alors même qu’elle semble renaître. Et celui-ci d’expliquer qu’elle ne supportait pas les temps morts, car ils la mettaient face à elle-même. Ado, son désir de séduction se heurte au surpoids et à l’acné, et elle se fait traiter de garçon le plus moche de son collège. Une cruauté qui anéantit pour toujours le plus intime de son identité et la mue en Don Quichotte en quête de sa vérité, avec sa voix pour cuirasse et ses amours impossibles en guise de moulins à vent. Cette blessure de collège la conduit à vouloir se différencier à tout prix pour exister - un combat qui ne cessera de la placer à contresens de son environnement et de son temps. Née dans les années 1940, ado dans les années 1950, celles de la sage "American way of life", avec ses filles aux robes soignées et ses garçons aux cheveux courts et lisses, elle décide de défendre la cause des Noirs et des femmes dans son Texas natal ! Et dans les 70’s, années de la "liberté libérée", notamment sexuelle, et du Flower Power, elle rêve de fortune, de voiture, d’amour "bourgeois". Enfin, jusqu’à sa mort, elle n’aura de cesse d’écrire à ses parents (qu’elle avait pourtant quittés à 17 ans), de son écriture ronde et claire, loin de l’image dégagée par sa vie "psychédélique". Après avoir notamment signé Délivrez-nous du Mal (2006), West of Memphis (2012) et Every secret Thing (2014), la documentariste Amy Berg a mis sept ans pour recueillir les témoignages, photos et films (dont certains, inédits, ont été confiés par la famille même de Janis Joplin) qui constituent la matière de ce film. Elle explique avoir souhaité mettre en relief son message : "Bougez-vous le cul et vivez les choses !". Ce faisant, elle montre qu’en réalité, Janis Joplin souhaitait l’inverse : l’amour et la reconnaissance. Ce qui demande du temps et du recul... Ainsi secouée par ses contradictions, forte de sa voix à la fois brute, explosive et vulnérable, Janis Joplin sera devenue une icône au fil d’une carrière réellement commencée en 1966 à San Francisco avec le Big Brother and the holding Company Band, et achevée le 7 octobre 1970, dans un hôtel de Los Angeles, à 27 ans, par overdose de drogue et d’alcool. Trois petites années durant lesquelles, à l’instar de Paco de Lucia avec le flamenco, elle aura mêlé rock, folk, country et blues pour les mettre au service de sa voix. À noter tout de même que cette histoire avait déjà été racontée, dès 1974, dans un beau documentaire de Howard Alk, également intitulé Janis.
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