Le Potager de mon grand-père (2015) Martin Esposito

Pays de productionFrance
Sortie en France20 avril 2016
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Générique technique

RéalisateurMartin Esposito
Société de production Mother and Son Film Production
ProducteurPhilomène Esposito
Distributeur d'origine Destiny Distribution
Directeur de la photographieMartin Esposito
Ingénieur du sonMartin Esposito
MixeurChristian Fontaine
Compositeur de la musique originaleSteve Rokosh
MonteurMartin Esposito

générique artistique

Vincent Esposito(dans son propre rôle)
Dominique Soli(dans son propre rôle)
Antoine Soli(dans son propre rôle)
Martin Esposito(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Alors que son documentaire précédent (Super Trash, 2013) dénonçait, sur les lieux de son enfance transformés en décharge publique à ciel ouvert, les risques sanitaires de la surconsommation, Martin Esposito propose ici une métaphore de la vie à travers la quiétude d’un potager cultivé par son aïeul octogénaire. Le réalisateur, issu de la génération fast-food, s’invite une année entière chez ce dernier, retiré dans le midi de la France et veuf inconsolable. D’emblée, sa caméra campe le décor : Vincent Esposito range ses courges orangées, compte les bocaux de tomates séchées préparés par sa femme, présente rapidement la tantine Soli et son mari vivant dans la maison attenante, avant d’emmener son "pitchoun" dans son cher potager, un refuge où il aime goûter les produits de ses semis. En photographe professionnel, Martin filme en gros plans récurrents les mains noueuses du vieillard, sa crinière blanche entourant son beau visage ridé au regard vif, souriant ou ému aux larmes lorsqu’il évoque sa femme ("La vie est belle mais elle est con !"). Sans relâche, Vincent dispense ses conseils, comme s’il craignait de manquer de temps pour transmettre son savoir-faire à son petit-fils. Au rythme des saisons, le film décline mois après mois la métamorphose du potager. Flanqué de son épagneul, Vincent part aux champignons en novembre, ignorant la pluie d’orage et le mistral ; il explique comment et pourquoi cueillir les cèpes à la nouvelle lune et les cuisine avant de les mettre en bocaux. Décembre, c’est le mois de la reproduction des vers de terre et le temps des bettes, brocolis et haricots du minestrone inoubliable de son enfance pendant la guerre. Le potager de janvier est au repos et "Papi" se recueille tristement sur la tombe de sa femme (souvenir fugace en noir et blanc du couple complice...). En février, tandis que l’oncle Solo concède une parcelle de terre à Martin pour cultiver ses propres tomates, Vincent, ragaillardi, vérifie sa binette, évoque la sorte de haricots héritée de son grand-père calabrais et instruit Martin sur les variétés de graines à semer, classées chacune dans des enveloppes. La caméra suit affectueusement le vieillard, concentré sur ses préparatifs agricoles de mars, qu’il ne manque pas de commenter, au risque de se répéter. C’est dans une forêt de piquets destinés aux tomates qu’il s’affaire au soleil d’avril-mai. Il ironise sur la méthode de son beau-frère Solo, qui pulvérise les siennes de sulfate et les arrose sans compter. Résultat : elles sont pourries ! Le potager exulte en juin, au chant des cigales. Martin Esposito filme avec gourmandise Coeurs de boeuf et Olivettes, plans de haricots verts, concombres et autres poivrons, couvés du regard par son grand-père. Loin de la frénésie urbaine, Le Potager de mon grand-père est un hymne bucolique à la nature nourricière et paisible, à la transmission précieuse du savoir de choses simples par les aînés, aussi bonnes pour la santé que pour l’esprit. Le "Cultivons notre jardin" du Candide de Voltaire ne dit pas autre chose et cela fait un bien fou.
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