Synopsis
Santiago, 1948. Au sénat, où il est un des représentants du PC, Pablo Neruda attaque le président Gabriel Gonzáles Videla qui, sur ordre des États-Unis, a décidé, pour cause de guerre froide, d’expulser ou emprisonner les communistes. Aussitôt, le commissaire Óscar Peluchonneau, qui se dit fils naturel du fondateur de la police, est chargé d’arrêter le poète. Neruda veut se livrer pour susciter des réactions. Delia del Carril, sa seconde femme, et son ami Víctor Pey l’en dissuadent. Le Parti lui impose un garde du corps : Álvaro Jara. Tandis que les camps se remplissent, la traque commence pour le poète, entre tentatives de fuite, vie privée chaotique, écriture de son Canto General et virées libertines. Chaque essai pour passer en Argentine échoue. Mais, étrangement, Neruda laisse des indices permettant à Óscar de le suivre à la trace avec un temps de retard. Entre son mépris pour le poète, les pressions de sa hiérarchie et sa certitude d’être un artiste, Óscar paraît construire son identité au cours de sa filature. Est-il réel ou fictif ? À ce jeu, les deux hommes deviennent dépendants à distance. Neruda quitte Delia pour gagner l’Argentine par les Andes. Óscar se rapproche. Trahi par son escorte, le policier meurt dans la neige. Neruda le retrouve, le fait inhumer par un trafiquant local et finit par trouver refuge en France, grâce à Picasso. Tel le héros d’un film noir, Óscar se retrouve, de nuit, à la fenêtre d’un motel.
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