L'Intérêt général et moi (2015) Sophie Metrich, Julien Milanesi

Pays de productionBelgique ; France
Sortie en France01 juin 2016
Procédé image35 mm - Couleur
Durée82 mn
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Générique technique

RéalisateurSophie Metrich
RéalisateurJulien Milanesi
ScénaristeSophie Metrich
ScénaristeJulien Milanesi
Société de production Projections (Bruxelles)
Société de production DHR - Direction Humaine des Ressources (Montreuil)
Distributeur d'origine DHR - Direction Humaine des Ressources (Montreuil)
Directeur de la photographieSophie Metrich
Directeur de la photographiePhilippe Elusse
Cadreur Artús
Ingénieur du sonSophie Metrich
MonteurSophie Metrich
MonteurJulien Milanesi
MonteurThierry Derocles
AnimateurPantxo Desbordes
AnimateurMathilde Germi
AnimateurPrunelle Giordano

générique artistique

Géraldine Borghi
Sébastien Dumont

Bibliographie

Synopsis

Julien Milanesi, économiste universitaire à Toulouse et chercheur au LERASS, a grandi dans les Landes. Il a été le témoin de la construction de l’A65, l’autoroute Pau-Langon, aujourd’hui très déficitaire et dispendieuse pour les collectivités locales. Il a réalisé ce documentaire en élargissant l’investigation grâce au recul que lui offrait la cinéaste Sophie Metrich. En confrontant le cas de l’A65 au grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (la LGV Bordeaux-Bayonne) et au projet d’aéroport du grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes, ils ont constaté que les projets d’infrastructures de transports - une obsession pour les décideurs politiques à la recherche de toujours plus de développement économique, y compris lorsque le territoire est déjà équipé à satiété - ont tous des points communs, notamment au moment de la prise des décisions qui, évidemment, invoquent toujours l’intérêt général mais oublient de prendre en compte les alternatives et l’environnement. La République définit cet intérêt général en l’opposant aux intérêts particuliers, ceux de la population, souvent accusés du syndrome "nimby" ("not in my backyard" : pas dans mon jardin !). Des particuliers témoignent de l’impact qu’ont ces décisions sur leur vie et, après avoir étudié les dossiers, se rendent compte que ces projets favorisent le plus souvent les intérêts privés des multinationales ou des élus eux-mêmes, avec des arrière-pensées électoralistes. C’est ainsi que les problématiques transversales de ces GP2I (les "grands projets inutiles imposés") révèlent les limites de notre démocratie participative, qui délègue à l’élu la définition de cet intérêt général. On constate, souvent trop tard, que nos institutions échouent à prendre les bonnes décisions, sous les pressions conjuguées du lobby BTP et des hauts fonctionnaires du ministère des Transports, représentés ici par Claude Gressier. Le film donne la parole à l’apiculteur Dominique Bimboire, à Patrick Monteil et Victor Pachon, responsables des associations citoyennes LEA et CADE contre la LGVSO, de même qu’aux Thébault, des paysans de la ZAD, et à Julien Durand de l’ACIPA contre le projet de Notre-Dame-des-Landes. Il recueille aussi la parole politique, celle de Jean-Luc Mélenchon et du ministre Alain Vidalies, ex-député des Landes. Enfin, il analyse les constantes du système avec les journalistes Hervé Kempf (Reporterre), Jade Lindgaard (Mediapart) et Michel Laffargue (Sud-Ouest), ce dernier étant moins libre de parole, puisque son journal est tributaire de la publicité. Le film, produit grâce à un financement participatif, montre enfin des images de rassemblements et de manifestations dans l’espace public. Les réalisateurs bénéficient aussi de la musique du groupe local Artús, des dessins de Pantxo Desbordes, animés par Mathilde Germi, et de la chorégraphie de Sébastien Dumont et Géraldine Borghi, qui parviennent à exprimer la violence des décisions publiques contre l’individu, tout en ponctuant le discours. La séquence d’animation vient utilement dynamiser le documentaire en illustrant une explication limpide des partenariats public-privé, ces "paris couverts par les contribuables".
© LES FICHES DU CINEMA 2016
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