Ouragan (2015) Cyril Barbançon, Andy Byatt, Jacqueline Farmer

Pays de productionBelgique ; France
Sortie en France08 juin 2016
Procédé image35 mm - Couleur
Durée83 mn
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Générique technique

RéalisateurCyril Barbançon
RéalisateurAndy Byatt
RéalisateurJacqueline Farmer
ScénaristeFrédérique Zepter
ScénaristePhilippe Blasband
ScénaristeOlivier Lorelle
Société de production Climax Films (Bruxelles)
Société de production Orange Studio
Société de production Saint Thomas Productions
ProducteurJacqueline Farmer
ProducteurOlivier Rausin
ProducteurBertrand Loyer
Producteur exécutifJean-Yves Asselin
Distributeur d'origine Océan Films (Paris)
Directeur de la photographieCyril Barbançon
CadreurRoberto Rinaldipour les prises de vues sous-marines
Ingénieur du sonYves Bemelmans
Ingénieur du sonFabrice Osinski
MixeurEmmanuel de Boissieu
Compositeur de la musique originaleYann Tiersen
MonteurLuc Plantier
MonteurPhilippe Ravoet

générique artistique

Romane Bohringer(la voix de la narratrice)

Bibliographie

Synopsis

Le Sénégal juste avant la mousson. Plantes, bêtes et population écrasés de chaleur et de sécheresse attendent depuis dix mois les premiers frémissements du vent qui leur apportera la pluie bienfaisante. C’est ainsi que commence cet impressionnant documentaire qui accompagne, de très près, dans sa spirale, et de très loin, dans l’espace, les métamorphoses dantesques d’un ouragan prénommé Lucy, à l’instar d’un de ses réels prédécesseurs. "Le vent se lève, il faut tenter de vivre", a écrit le poète Paul Valéry, soulignant ainsi les vertus régénératrices de cette invisible puissance capable de destructions radicales comme d’inattendues renaissances. Le poète convoqué ici est Victor Hugo, dont des textes peu connus, chutes des Travailleurs de la mer, ont été adaptés. Dits par Romane Bohringer, ils forment, avec la musique de Yann Tiersen et les bruits apocalyptiques du souffle infernal de l’ouragan, la toile sonore de cette odyssée titanesque. Du désert d’Afrique jusqu’aux côtes de Porto Rico, Cuba et la Floride, on suit la traversée et le gonflement de ce "monstre s’il n’était la merveille" que devient Lucy. Les séquences alternent quotidien des autochtones, humains et animaux, dans l’attente du vent, bénéfique pour les uns, terrifiant pour les autres, prises de vue sous-marines ou aériennes, notamment d’un avion météo traversant l’ouragan en formation, formidables images d’un satellite d’où l’on voit enfler inexorablement Lucy (rarement on aura aussi bien compris le sens d’oeil du cyclone), déchaînement de la violence inouïe du phénomène et désolation de ses ravages. Hormis une petite redondance dans une scène de rivière et malgré l’usage d’une 3D, certes subtilement dosée mais qui perturbe toujours l’échelle des perspectives dans les plans larges, le film est d’un exceptionnel intérêt et d’une indéniable puissance en plus d’offrir un vrai point de vue sur le plan philosophique. De surcroît il est européen et même, petit cocorico, en partie français. À l’initiative de ce projet follement ambitieux, trois réalisateurs : le Savoyard Cyril Barbançon, la Franco-Anglaise Jacqueline Farmer et le Britannique Andrew Byatt, dont l’énergie au long cours et l’opiniâtreté ont eu raison des innombrables difficultés, techniques et artistiques, que représentait le tournage. Cinq années de travail acharné ont été nécessaires. Une pour la mise au point des matériels et systèmes, souvent ad hoc, puis trois cents jours de tournage durant les quatre autres, traque de dizaine de tempêtes réparties sur douze pays et trois continents. La NASA, le Centre national des ouragans de Miami et des stations locales de météorologie ont également participé à cette pharaonique aventure. Certaines séquences particulièrement renversantes (le gigantesque ressac sous-marin produit par Lucy, son inexorable évolution dans la monstruosité ou son aisance à briser les troncs d’arbres comme des allumettes) laissent à penser combien fut sans doute délicate et sportive la logistique de l’entreprise. Pari insensé sur le papier que ce portrait inédit d’un ouragan mais pari tenu, et haut la main.
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