Madres de los dioses (2015) Pablo Agüero

Madres de los dioses

Pays de productionArgentine ; France
Sortie en France08 juin 2016
Procédé image35 mm - Couleur
Durée77 mn
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Générique technique

RéalisateurPablo Agüero
Société de production 77 Films
Société de production Floréal Films (Paris)
Société de production Gora Films (Buenos Aires)
ProducteurPablo Agüero
ProducteurMatías Tamborenea
ProducteurAvi Amar
Distributeur d'origine Bobine Films (Paris)
Directeur de la photographiePablo Agüero
Ingénieur du sonEmiliano Biaiñ
Ingénieur du sonBenoit Gargonne
MonteurSebastiãn Schjaer

générique artistique

Samiha Aguirre(dans son propre rôle)
Maicoño Guitart(dans son propre rôle)
Maria Merino(dans son propre rôle)
Humana Espectral Amarilla(dans son propre rôle)
Geraldine Chaplin(la voix de la narratrice)

Bibliographie

Synopsis

"Au commencement, la Femme créa le ciel et la terre. Puis elle fit les dieux à son image, selon sa ressemblance, mâles et femelles, et leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre..." La voix intense de Géraldine Chaplin introduit ainsi ce voyage au sein d’une spiritualité réinventée sous le signe du féminin. Comme guides et incarnations de cette démarche, le réalisateur argentin Pablo Agüero a choisi quatre femmes vivant à El Bolson. Il connaît bien cette région du fin fond de l’Argentine puisqu’il y a grandi et situé son premier long métrage, La Salamandra (2008). El Bolson, littéralement "le grand sac", est un village perdu dans les montagnes de Patagonie, terre des Indiens mapuches, devenu lieu d’accueil de toutes sortes de réfugiés et communautés, résistants de la dictature dans les années 1960, hippies des années 1970, puis mystiques de tous cultes et religions. Parmi eux, Maicono, Maria, Humana et Samiha, arrivées là presque par hasard ou mues par la main du destin. Construit en trois parties aux intitulés bibliques et rimbaldiens - Genèse, Illumination, Apocalypse -, le film suit donc ces quatre femmes aux parcours spirituels différents mais à l’aspiration commune. Elles ont tout quitté pour vivre dans les conditions spartiates de ce bout du monde. Chacune raconte sa naissance, sa venue à El Bolson, la découverte du sacré et l’avènement d’une nouvelle ère. Maicono, descendante des Mapuches, née un jour de neige, se sent investie d’une mission : préserver et transmettre sa culture. Elle chantonne en permanence les chants appris auprès de ses grands-mères et parcourt les bois ancestraux, habitée par cette responsabilité. Maria, elle, s’est toujours sentie différente. Enfant solitaire, elle prend vite conscience d’être en "connexion profonde" avec la nature et ses forces spirituelles. Mère de sept enfants, veuve, elle décide de se consacrer à soigner les autres. Devenue bouddhiste pour canaliser les voix qui l’habitent, elle a la révélation de sa mission de guérisseuse par un lama tibétain. C’est un tatouage qui a conduit Humana à El Bolson. Il a suscité des rencontres qui l’ont conduite à intégrer une communauté vivant selon les treize lunes du calendrier maya. Samiha, enfin, a été amenée là par le père de son huitième enfant, bien vite reparti, la laissant seule et sans ressources. Convertie à l’islam par "un représentant du mollah" installé en Patagonie, alors qu’elle est au fond du trou, elle puise dans cette religion la force de tout reconstruire. Au point de bâtir de ses propres mains une petite mosquée. La caméra de Pablo Agüero capte ces récits de vie et "d’illumination" avec respect et liberté. Elle restitue le souffle mystique de la région et de ses habitants avec poésie, sans toutefois sombrer dans un enthousiasme prosélyte. Le réalisateur délaisse le ton amer de La Salamandra pour une profonde compréhension de ces femmes, qu’il ne juge jamais, sans embrasser non plus leurs convictions. Il filme une Patagonie bruissante, aquatique, parfois inquiétante, dont il sait préserver le mystère. Et nous offre une vision rassurante d’une religiosité ouverte et accueillante.
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