Casablancas, l'homme qui aimait les femmes (2015) Hubert Woroniecki

Pays de productionFrance
Sortie en France29 juin 2016
Procédé image35 mm - Couleur
Durée89 mn
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Générique technique

RéalisateurHubert Woroniecki
Société de production Realitism Films (Paris)
ProducteurGregory Bernard
CoproducteurJulien Laur
Producteur déléguéDiane Jassem
Producteur déléguéChristine Ponelle
Producteur exécutifAline Casablancas
Distributeur d'origine UFO Distribution (Paris)
Ingénieur du sonArmelle Mahé
Ingénieur du sonPatrice Grisolet
Compositeur de la musique originale Tahiti Boy & The Palmtree Family
MonteurJacqueline Mariani
MonteurSeamus Haley
MonteurHubert Woroniecki

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Avant d’être réalisateur, Hubert Woroniecki a travaillé dans des agences de mannequins pour se faire un peu d’argent. De cet univers particulier, aussi intéressant qu’amusant à ses yeux, est née l’envie de montrer la réalité de ces agences et de leurs "supermodels". Woroniecki livre un documentaire dans l’esprit de The Kid Stays in the Picture (Nanette Burstein et Brett Morgen, 2002), sur (et contrôlé par) son sujet : Robert Evans. John Casablancas, fondateur sulfureux de l’agence Elite pour qui il a travaillé quelques années en tant que "bookeur", lui paraît être alors le parfait représentant d’une époque qui a vu les codes du monde de la mode être bouleversés. Dès les premières minutes, une voix off, celle de John, s’élève et s’explique. Pour lui, les journalistes ont souvent réduit son métier au fait d’être entouré de belles femmes toute la journée. La voix de l’agent est formelle : les choses sont plus compliquées qu’il y paraît. Une précaution oratoire qui semble vouloir excuser par avance l’apparente facilité de sa vie. Car John Casablancas est loin d’être un self-made man. Entièrement composée d’images d’archives, la première partie de Casablancas retrace son enfance et son adolescence dorées. Né sous le signe du multiculturalisme et du confort matériel, de parents issus de la bourgeoisie industrielle catalane, les premières années de sa vie sont heureuses. À l’adolescence, John pose ses valises en Suisse, au pensionnat Le Rosey, considéré comme l’un des établissements les plus chers au monde. Et pour les vacances, ce sera Cannes et ses hôtels où les jeunes mannequins sont légion. Inutile de chercher un quelconque traumatisme originel à l’origine de sa vocation. Au contraire, tout semble être venu d’un souvenir heureux : la perte de sa virginité, à 15 ans, avec une mannequin, qui éveillera son appétit sexuel et sa passion pour les belles femmes. Du reste, la vie de Casablancas, qui s’égrène au fil de la reconstitution de Woroniecki, sera sur le même modèle. Casablancas dresse le portrait d’un hédoniste, flambeur, accro aux jeux d’argent et aux femmes, pariant aussi sur sa chance, qui compte bien profiter des opportunités de son époque. L’agence Elite voit le jour en plein dans les années 1970, au moment où la libération sexuelle bat son plein. Ironiquement, le logo de son agence est ni plus ni moins qu’un phallus dissimulé. Si la première partie du documentaire est purement factuelle, la suite aborde l’aspect le plus intéressant de la vie de Casablancas : la remise en question des codes d’un milieu fermé en misant sur de nouvelles stratégies de communication. Mais cette partie est également la plus ambiguë. Réalisé en collaboration avec le principal intéressé, le film verse à ce titre souvent dans l’hagiographie, passant sous silence les réalités d’une époque où les mannequins devaient être toujours plus jeunes et toujours plus sexualisées. Casablancas le dit lui-même : il a eu une vie formidable. Qu’elle puisse faire l’objet d’un documentaire pose forcément la question de la partialité. Une vision plus large du monde du mannequinat et de ses réalités aurait permis de créer un véritable panorama d’une époque. Casablancas est à voir avant tout pour ce qu’il est : un film s’adressant à un public ciblé de passionnés de mode.
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