Synopsis
Lamine erre, de nuit, soliloquant dans une steppe. Il a froid. Rejoint par un enfant, Aness, il tente de sauver, aux lueurs d’une bougie, une abeille qui se meurt. L’eau manque. Les sources sont empoisonnées. Entre marche et repos, Lamine raconte à Aness son enfance, sa maison abandonnée à cause du terrorisme, ses ambitions détruites, son ami d’alors assassiné. Il tire de chaque bruit qu’il entend et de l’observation de la nature, devenue apocalyptique, la certitude que c’est aux hommes de devenir leur propre lampe. Traqués par quatre mystérieux poursuivants armés, ils poursuivent leur cheminement... Se protégeant mutuellement, mangeant les animaux qu’ils piègent, échangeant leurs questionnements et leurs réponses, l’homme et l’enfant parviennent dans une oasis. Sur les murs d’une maison en ruines, ils décryptent des tags amoureux du temps où il y avait des habitants. Ils sont de nouveau rattrapés. On leur tire dessus. Telle une soudaine intrusion du réel, le réalisateur dirige les poursuivants puis, comme pour un casting, laisse Lamine se présenter à la fois lui aujourd’hui et un autre au regard de son passé enfui. Sonne l’heure de vérité. Fort de cette conviction, Lamine découvre que ses poursuivants sont morts puis, avec Aness, arrive à sa maison. Il y met le feu et s’enfuit en courant, seul. Le cours du temps reprend. Les coquelicots repoussent. Lamine danse avec des villageois et avance en pleine lumière, apaisé.
© LES FICHES DU CINEMA 2016
Réalisateur