Relève - Histoire d'une création (2015) Thierry Demaizière, Alban Teurlai

Pays de productionFrance
Sortie en France07 septembre 2016
Procédé image35 mm - Couleur
Durée120 mn
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Générique technique

RéalisateurThierry Demaizière
RéalisateurAlban Teurlai
Société de production Falabracks (Paris)
Coproduction Opéra National de Paris
ProducteurStéphanie Schorter
Distributeur d'origine KMBO (Paris)
Directeur de la photographieAlban Teurlai
Ingénieur du sonEmmanuel Guinet
Compositeur de la musique originalePierre Aviat
MonteurAlice Moine
MonteurAlban Teurlai

générique artistique

Benjamin Millepied(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Diffusé en décembre dernier sur Canal+, Relève - Histoire d’une création a été rallongé d’une trentaine de minutes pour sa version cinématographique. On pouvait se demander s’il y a un réel intérêt à aller voir cette nouvelle version, moins d’un an après la diffusion télé. La réponse est toute trouvée : oui, il est indispensable de (re)découvrir ce film sur grand écran ! Thierry Demaizière et Alban Teurlai, grands habitués de l’interview-portrait, s’immiscent ici dans les coulisses de l’une des plus prestigieuses institutions françaises : l’Opéra national de Paris. Qui plus est à un moment bien particulier : la création du premier ballet de Benjamin Millepied (ancien danseur étoile du New York City Ballet, chorégraphe de la compagnie L.A. Dance Project) en tant que directeur de la danse, nommé pour succéder à Brigitte Lefèvre le 1er novembre 2014. À la manière d’un compte à rebours, le film nous fait découvrir le processus de création, mais aussi les conséquences de l’arrivée du jeune danseur de 35 ans à l’Opéra. "Je ne suis pas ici pour faire des papiers, je suis ici pour créer", dit Millepied. Le ton est donné. Mais l’intéressé fait rapidement face aux contraintes : respecter les délais, honorer les nombreux rendez-vous, ne pas froisser la hiérarchie, porter le lourd poids des conventions imposées par l’institution... On compatit d’ailleurs volontiers avec Virginia, l’assistante multi-fonctions de Millepied, que l’on voit régulièrement partir à la recherche de son patron et demander à qui veut, tel un running gag, "dis-moi, est-ce que tu as vu Benjamin ?". Relève semble ne rien cacher, du carcan administratif, des doutes et des peurs du directeur, mais aussi de ses joies de créateur, de sa proximité avec ses collaborateurs - notamment Nico Muhly pour la composition musicale -, et sa bienveillance envers les jeunes danseurs. Sa première mesure leur est d’ailleurs clairement dédiée : il fait remplacer l’ancien parquet par un matériau qui amortit les chocs. Millepied démontre ainsi sa volonté d’en finir avec les principes désuets qui lui pèsent tant. Et il ne s’arrête pas là. Son ballet, intitulé "Clear, Loud, Bright, Forward", ne sera pas dansé par des étoiles ou des premiers danseurs. Millepied donne sa chance à chacun, les motive, veille à leur bien-être. Marion, Letizia, Hugo et les autres - la "relève" - sont enchantés de ce nouveau souffle insufflé par leur directeur. S’il semble pâtir de l’étiquette de vilain petit canard que lui donnent certaines personnes réfractaires à ses mesures, Millepied reste animé par sa passion créatrice et va au bout de ses idées. Il filme, dessine, photographie les mouvements, écoute sans relâche le morceau de Muhly. La réalisation, soigneuse et maîtrisée, illustre parfaitement le dynamisme de ce travailleur acharné. Les corps se meuvent, dansent, se font du mal ou atteignent la grâce. 25 septembre 2015 : le soir de la première est arrivé. Pour la première fois, une femme métisse, Letizia Galloni, est première danseuse d’un ballet de l’Opéra. Le 4 février 2016, Millepied a quitté sa fonction. La révolution qu’il mettait peu à peu en place a donc été abrégée, mais elle ne restera pas ignorée.
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