Med hjertet i dansen : Ruben (2014) Simon Lereng Wilmont

Graine de champion : Ruben

Pays de productionDanemark
Sortie en France09 novembre 2016
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Générique technique

RéalisateurSimon Lereng Wilmont
Société de production Final Cut for Real ApS (Copenhagen)
Société de production Sant & Usant (Oslo)
Société de production Arte
ProducteurMonica Hellström
Distributeur d'origine Les Films du Préau (Paris)
Directeur de la photographieSimon Lereng Wilmont
Ingénieur du sonKjetil Mørk
Compositeur de la musique originaleUno Helmersson
MonteurMichael Aaglund
GraphisteJacob Frössen

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Trouver sa force intérieure, se dépasser, devenir le meilleur, s’exprimer avec son coeur : ces injonctions sont souvent au coeur des productions grand public comme Kung Fu Panda ou autre Zootopie. Ces films reflètent l’esprit de performance de notre société, permettent parfois d’en rire, mais nourrissent les plus jeunes de valeurs qui - dans la vraie vie - font connaître autant de déceptions que de joies. Débarrassée du merveilleux de la fiction, la réalité captée par la caméra discrète de S. Lereng Wilmont montre au contraire Ruben, le premier des trois protagonistes de ce documentaire, tel qu’il est vraiment. Ce jeune Danois pratique l’escrime de haut niveau. Aucun commentaire n’explique l’exaltation ou le désespoir de Ruben, selon qu’il gagne ou qu’il perd. L’image et les réactions suffisent à comprendre que la compétition est éprouvante. On le découvre chez lui, puis à l’entraînement, où il apprend qu’il va se rendre, avec Marie, une autre championne, à un tournoi international à Berlin. Le jour du tournoi, Ruben est stressé. Quand il perd, il pleure et s’énerve. Son entraîneur lui conseille de trouver la paix intérieure, puis de ne plus penser qu’au match suivant. Il subit une défaite, s’écroule mais arrive quatrième au Danemark, puis cinquième d’Europe, avant de devenir champion nordique en 2014. On aura entre-temps perçu les signes délicats d’un amour naissant avec Marie. Ce premier portrait d’enfant-champion ouvre le débat. Il est mauvais joueur, il souffre et en même temps il crie de joie quand il gagne. On aurait aimé en savoir plus sur les raisons d’un tel comportement, ou sur ce qu’en pensent ses parents ; ce n’est pas le cas, mais pour autant le parti pris de la réalisation, non-explicative, sans voix off, permet de s’interroger sur l’autre et sur soi. Nastya, en Russie, est filmée par V. Kossakovsky dans une forme plus esthétique. Nastya et les autres danseuses s’entraînent inlassablement à la barre devant les fenêtres de leur salle tandis que la lumière, grise ou ensoleillée, et les bruits de la pluie ou des oiseaux, nous indiquent que le temps passe et qu’il faut des montagnes de patience pour arriver au spectacle de fin d’année. Cette magnifique séquence suggère qu’il est normal, après tant d’efforts et de retenue, que Nastya craque à la fin. Elle sait pourtant rassurer sa petite soeur, Polina, qui étudie le ballet avec elle dans cette académie prestigieuse. Polina passe en deuxième année et Nastya obtient une note de 3 sur 4 mais, pour continuer, elle devra manger plus et se muscler le dos, car elle manque de force. Cette remarque la bouleverse... Au Japon, enfin, Chikara porte le nom de sumo de son père, qui le forme à devenir invincible. Chikara commente ses exploits, ses défaites, l’influence de son père... Sélectionné pour le tournoi annuel à Tokyo, il dit que le plus important tient au respect des traditions, de la discipline, au fait d’être téméraire et d’apprendre la technique. Effondré après avoir perdu un match, il affirme qu’il ne peut pas arrêter à cause de son père qui attend beaucoup de lui. Il atteint finalement le top 16 à Tokyo. Entre admiration et pitié, on peut commencer à s’interroger sur la place de la compétition dans nos vies...
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