Vivere (2016) Judith Abitbol

Pays de productionFrance
Sortie en France18 janvier 2017
Procédé image35 mm - Couleur
Durée109 mn
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Générique technique

RéalisateurJudith Abitbol
Société de production Godot Production (Paris)
Société de production Triune Productions
Distributeur d'origine Norte Distribution (Paris)
Directeur de la photographieJudith Abitbol
Ingénieur du sonJudith Abitbol
MixeurJocelyn Robert
Compositeur de la musique originaleDenis Valentini
MonteurCyrielle Thélot
MonteurJudith Abitbol

générique artistique

Ede Bartolozzi
Paola Valentini

Bibliographie

Synopsis

Vivere, le quatrième long métrage de Judith Abitbol, se présente d’abord comme un témoignage de l’amour infini que se vouent Ede, une mère italienne, et sa fille Paola. Partie du foyer familial depuis longtemps, la fille tant aimée revient régulièrement rendre visite à sa mère, restée au village. Un village italien perdu dans la campagne, un peu hors du temps, où les voisins se rencontrent encore sur le pas de la porte pour discuter. Un village qui se raconte par la voix de ses habitants, par leurs souvenirs débités tranquillement devant la caméra de la réalisatrice. La vie y est lente, à l’ombre des arbres fruitiers d’Ede et de son potager, cultivé consciencieusement depuis des années. Simple, sans mélancolie, l’introduction de Vivere livre ces images témoignant d’un bien-être et d’une existence bien remplie. Ede est dynamique et drôle, et la complicité avec sa fille Paola est immense. Avec l’âge, après avoir tant transmis à sa fille, Ede délègue, laisse Paola s’occuper d’elle, juste un peu, pour l’aider à trier ses médicaments. Le juste retour des choses. Judith Abitbol aime filmer leurs mains qui se mêlent, s’attarde sur les moments de rires et les danses de deux femmes. Plus qu’un film d’amour entre une mère et sa fille, Vivere est un film sur la maladie qui éprouve cet amour, la façon dont leur relation s’en trouve impactée, et sur la transformation physique et psychique du corps qu’elle entraîne. Le début des hostilités se devine par le langage. Un jour, Ede n’arrive plus à prononcer correctement les mots. Lentement, se succèdent les incohérences d’Ede, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucun doute. Commence alors le récit d’un esprit déclinant dans un corps affaibli. Un récit qui n’en finit plus, ne cache rien, ni la souffrance d’Ede, ni les larmes de Paola, qui ne s’autorise à se laisser aller que seule, loin de sa mère. Ironie tragique, les deux femmes, si proches, fusionnent désormais complètement, jusqu’à inverser leurs rôles. Paola, à son tour, devient mère pour sa propre mère. L’accumulation des images montrant l’évolution de la maladie figure la lente dégradation du corps, insoutenable pour les proches qui y assistent au quotidien, au fur et à mesure que l’essence du malade disparaît. Le regard d’Ede change, se vide, et celle qui ne connaît rien des travaux agricoles se prend désormais pour une paysanne, une « contadora ». Visuellement sobre, Vivere tire sa force de sa construction, qui accompagne les différentes phases de la maladie : la joie de vivre avant la tempête, l’incompréhension des premiers temps, l’acceptation et la tristesse, puis enfin l’issue, inéluctable mais libératrice. Sans verser dans le pathos, Vivere essaie de faire ressentir de l’intérieur ce que signifie réellement la maladie d’un proche. Malgré l’intermédiaire de la caméra, Judith Abitbol prend le parti de ne rien omettre, de ne rien cacher, par fausse pudeur, de la vie, de la maladie et de la mort. Plus encore, Vivere compose un formidable hommage à ceux qui restent jusqu’au bout, jusqu’à faire passer leur propre vie au second plan.
© LES FICHES DU CINEMA 2017
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)797
Nombre de salles de sortie (Paris)1
Nombre d'entrée première semaine (Paris)707
Nombre d'entrées première semaine (France)707
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)1131
Nombre de salles de sortie (France)6