Un paese de Calabre (2015) Shu Aiello, Catherine Catella

Pays de productionFrance ; Suisse ; Italie
Sortie en France08 février 2017
Procédé image35 mm - Couleur
Durée90 mn
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Générique technique

RéalisateurShu Aiello
RéalisateurCatherine Catella
Société de production Tita Productions (Marseille)
Société de production Marmitafilms (Bordeaux)
Coproduction Les Productions JMH (Neuchâtel)
Coproduction Bo Film (Bologna)
Producteur déléguéLaurence Ansquer
Distributeur d'origine Juste Distribution (Paris)
Directeur de la photographieMaurizio Tiella
Directeur de la photographieFrançois Pages
Directeur de la photographieSteeve Calvo
Ingénieur du sonJean-François Priester
MixeurStéphane Mercier
Compositeur de la musique originaleGiovanna Marini
Compositeur de la musique originaleFrancesca Breschi
MonteurCatherine Catela
MonteurShu Aiello

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Sur un plan de bord de mer, une voix s’élève et égrène une série de prénoms italiens. Une femme prend la parole avec un fort accent italien. Ses phrases parlent d’exil, de ces prénoms récités qui, comme elle, ont un jour quitté l’Italie pour prendre la route. Leur destination, la France, où les attendent les moqueries et le rejet de ses habitants. L’histoire, bien que passée, est familière, et trouve un écho dans la triste actualité des flux migratoires toujours plus importants vers l’Europe. Riace, dans la région de Calabre, est l’une de ces communes portuaires qui ont vu débarquer sur leurs côtes les groupes d’hommes, de femmes et d’enfants exténués en provenance des zones de guerre et de pauvreté. Découvert par le biais d’une émission de radio, le village intrigue les réalisatrices Catherine Catella et Shu Aiello. Toutes deux d’origine italienne, elles décident d’aller voir de plus près cet exemple sans précédent d’hospitalité. Situé sur la côte sud de l’Italie, ouvert sur la Méditerranée, Riace entretient depuis des siècles une longue tradition d’échanges humains et matériels. Ajoutez à cela une ferveur catholique toute italienne pour comprendre le terreau favorable qui a permis au projet d’accueil Città Futura de s’épanouir. En 1999, année de la mise en place du projet, Riace est au bord de l’asphyxie. Les plus jeunes étant partis vers les grandes villes en quête de travail, ne reste au village qu’une population vieillissante que personne ne vient remplacer, alors que les migrants, eux, continuent d’affluer quotidiennement sur le rivage italien. Domenico Lucano, celui qui deviendra ensuite maire du village, prend les choses en main, et décide d’impliquer dans la vie locale les immigrés restés là en attente d’un point de chute. Près de vingt ans plus tard, la population de Riace est remontée à 2 100 habitants. Lorsque Catherine Catella et Shu Aiello arrivent dans le village, le projet Città Futura est déjà bien rodé. Les deux réalisatrices ne peuvent que témoigner de sa bonne marche, filmant les cours d’italien dispensés bénévolement par les habitants, les scènes de vie au café du coin où tous se rassemblent sans distinction, les élections municipales que les migrants suivent assidûment. Dans la culture italienne, l’étranger, c’est celui qui vient du village à côté, alors pour les cinéastes aussi, il a fallu passer par un processus d’intégration et, comme les migrants, apprivoiser la population locale, s’immerger dans son quotidien. Les longs plans contemplatifs du village, les détails et moments de vie captés sont autant de marques de leur phase d’acclimatation. En parallèle, la voix off de l’Italienne aborde les différents aspects de l’exil, la peur, le passage mais aussi les souvenirs du pays qui hantent encore des années après. À ce récit, s’ajoutent les témoignages de ceux qui risquent encore leur vie lors de la traversée de la Méditerranée. Entremêlées, ces voix d’époque créent un dialogue constant entre le passé et le présent. Une belle façon de rappeler que les immigrés d’hier sont devenus les hôtes d’aujourd’hui et qu’il est plus que jamais urgent d’accueillir l’autre, de comprendre les raisons de son départ, et de voir en face les différents visages de l’immigration.
© LES FICHES DU CINEMA 2017
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)3923
Nombre de salles de sortie (Paris)1
Nombre d'entrée première semaine (Paris)1208
Nombre d'entrées première semaine (France)3007
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)34514
Nombre de salles de sortie (France)2