Synopsis
1948. À Lodz, le célèbre peintre Strzeminski, mutilé de la Première Guerre mondiale, travaille dans son appartement-atelier quand sa fenêtre est obturée par un portrait géant de Staline, qu’il lacère avec sa béquille. Cet acte déclenche les persécutions menées à son encontre par Sokorski, zélé dirigeant du P.O.U.P. Professeur à l’école des arts plastiques, adulé par ses étudiant(e)s, hostile à tout embrigadement de l’art, il ne peut que refuser et combattre le « réalisme socialiste » stalinien. À la mort de son épouse, la sculptrice Katarzyna, dont il était séparé et qui avait interdit qu’il soit informé de ce décès, il héberge leur toute jeune fille Nika, brillante élève dont l’affection est pour lui un précieux réconfort. Car les brimades s’accentuent. Ses étudiants, notamment Roman et Hania, secrètement amoureuse de lui, et le poète Przybos, le soutiennent, alors que les brimades du pouvoir se multiplient. Gênée par la fréquente présence de Hania, qui sera peu après arrêtée, Nika part loger à son école. Strzeminski doit subir son licenciement de l’école qu’il avait fondée, la fermeture de la salle de musée qui lui était consacrée, la destruction de ses oeuvres, et la radiation de l’association des artistes qui le prive de toutes ressources. Il connaît la misère et la faim. Il trouve enfin un modeste travail dans une boutique de vêtements. Épuisé par la tuberculose, il meurt en 1952.
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