Mille trois cent trente six jours, des hauts, débats, mais debout (2016) Claude Hirsch

Pays de productionFrance
Sortie en France22 mars 2017
Procédé image35 mm - Couleur
Durée73 mn
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Générique technique

RéalisateurClaude Hirsch
Société de production Pol'Art
Distributeur d'origine Les Films des Deux Rives
Directeur de la photographieClaude Hirsch
Directeur de la photographieXavier Imbernon
Ingénieur du sonMaxime Covelli
MixeurMaxime Covelli
Compositeur de la musique originale HK & les Saltimbanks
Compositeur de la musique originale Los Fralibos
Compositeur de la musique originale Les Red Lezards
MonteurStéphane Dhenin

générique artistique

Jean Ventino(la voix du narrateur)

Bibliographie

Synopsis

Septembre 2010. Pour des questions de rentabilité, la multinationale anglo-néerlandaise Unilever annonce la fermeture de l’usine Fralib à Gémenos, dans les Bouches-du-Rhône. La production de thés et d’infusion de la marque Éléphant sera délocalisée en Pologne. Le scandale est immédiat : comment une telle entreprise, forte de ses 5 milliards de bénéfices annuels, peut-elle mettre 182 salariés brutalement au chômage ? « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux », écrivait Étienne de La Boétie dans son Discours de la servitude volontaire. Le documentaire démarre sur cette citation, et c’est bien de cela qu’il sera question tout au long du film : ne pas plier, rester debout. Depuis l’annonce de la délocalisation en 2010 jusqu’à la création, en 2014, d’une coopérative ouvrière, 82 des ouvriers licenciés, devenus militants, n’ont accepté aucune des alléchantes propositions d’indemnisation. Car ici il n’est pas question d’argent, mais de dignité. Dans le cas contraire, ces femmes et ces hommes n’auraient pas tenu si longtemps. Ce qu’ils veulent ? Garder leur travail, gagner le respect, prouver que leur entreprise de conditionnement de thé et d’infusion est viable. Un employé raconte le choc de la perte de son emploi, et le découragement engendré par les procédures qui s’ensuivent (« On a l’impression d’être un bandit »). L’usine est occupée une première fois : Angel Llovera, l’ancien PDG de Fralib, tenta de s’introduire de force dans l’usine, flanqué de vigiles armés. Cette première occupation pris fin en novembre 2011, car Unilever laissait entrevoir la reprise des activités de Fralib. Il n’en fut rien : la multinationale ne respecta pas ses engagements, payant illégalement des employés pour qu’ils se retirent de la lutte. En mai 2012, un troisième plan social est validé, ce qui déclenche la deuxième occupation de l’usine. Arnaud Montebourg, alors ministre du redressement productif du premier gouvernement Ayrault, annonce qu’Unilever « accepte de revenir à la table des négociations ». La bataille est à la fois sociale et administrative : le juge d’exécution des peines confirme, avec astreinte, l’annulation du troisième PSE. Unilever ne paie pas. À force de conviction, de résistance et d’efforts, les employés obtiendront ce qu’ils veulent dans la dignité : l’usine et ses machines. La coopérative Scop-TI est née. 1336 jours, deuxième film de Claude Hirsch sur le combat des Fralib - un troisème devrait suivre prochainement - ne brille pas par sa mise en scène, très fonctionnelle, mais le propos, lui, est fort et pertinent. « On vit dans un monde de fous », nous dit Christian Palloix, expert économique du CE. En effet, il pense que le capitalisme est une organisation sauvage, dans laquelle les riches agissent en véritables prédateurs, parfois sans états d’âme, dans le seul but d’augmenter leurs dividendes, et en ne rendant de comptes qu’aux actionnaires. Et le film de poser cette question : « Pourquoi la réduction d’effectif est-elle le seul levier de la rentabilité ? ».
© LES FICHES DU CINEMA 2017
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)408
Nombre de salles de sortie (Paris)1
Nombre d'entrée première semaine (Paris)307
Nombre d'entrées première semaine (France)307
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