Synopsis
Janvier 1971. Jeune médecin psychiatre, António est envoyé pour deux ans de service militaire en Angola où se déroule la dernière guerre coloniale européenne. Dès la traversée en bateau, il entame une correspondance intense avec sa femme, Maria José, enceinte de leur premier enfant. Il y mêle poésie amoureuse et description de ce qu’il observe et ressent. Basé à l’est du pays, à Chiume, il assiste à une attaque nocturne de l’armée de libération qui fait plusieurs victimes. Les mois s’étirent, émaillés d’alertes, rythmés par l’attente du courrier. Dans ses lettres, António oscille entre douleur de la séparation, sensualité, doute sur sa capacité à rester humain, désespoir et exaspération. Il se lie d’amitié avec son capitaine, opposant politique, joueur d’échecs comme lui et amateur de littérature, à qui il fait lire le début de son premier roman en cours d’écriture. Comme médecin, il effectue des missions sanitaires dans les villages alentours. Moins impliqué dans les opérations de terrain que les combattants, António n’échappe toutefois pas à nombre d’horreurs. À bout, son commandant supplie António de lui inventer une maladie qui justifierait un rapatriement. La guerre sale qu’on leur impose, l’espoir toujours déçu d’une issue au conflit et le climat tropical minent les hommes. Le 23 juin, António apprend la naissance de sa fille. Son unité quitte Chiume et progresse difficilement vers un nouveau camp. Le 5 avril 1972, António écrit à Maria Jose : « Viens ! J’en ai marre de vivre sans toi ».
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