Mauvais élèves (2016) Nicolas Ubelmann, Sophie Mitrani

Pays de productionFrance
Sortie en France12 avril 2017
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Générique technique

RéalisateurNicolas Ubelmann
RéalisateurSophie Mitrani
Distributeur d'origine Régie Sud Audiovisuel (Figeac)

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Ils appartiennent à des milieux différents et ont réussi dans leur profession, qu’ils soient peintre industriel, metteur en scène, guide de spéléologie, animateur, violoniste, directeur des impôts, prof, entrepreneur hôtelier, maire adjointe. Et ils témoignent sur leur parcours scolaire plus ou moins réussi, enfin plutôt raté. Et surtout ils témoignent à charge contre l’Éducation nationale, tant leurs souvenirs de cours sont douloureux. Ce n’est pas pour autant qu’ils se donnent le beau rôle. Il y a le rêveur, Loïc, peintre industriel : « Moi, j’aimais bien regarder les oiseaux. Je regardais dehors tout le temps. J’avais très peu les yeux sur le tableau ». Il ne comprend pas pourquoi le prof d’anglais faisait cours en anglais alors que « j’avais du mal à parler en français. Je prenais des zéros à tire-larigot ». Il y aussi Nicolas, guide spéléo. À 11 ans, il « décroche ». Et se met alors à chahuter en classe. « Comment exister si j’existe pas par les notes ? Je vais exister en faisant l’idiot ». Ah, ces notes, cette propension à évaluer encore et toujours les élèves, que de traumas provoqués chez ces jeunes ! Au moins, comme le souligne Frédéric, directeur des impôts, à la pêche, sa passion depuis toujours, « un jour, tu es bon, tu attrapes des poissons, un autre jour, tu es bredouille. Mais tu te fais toujours plaisir ». Et de rappeler que, enfant, il ne comprenait pas pourquoi il était noté, il ne saisissait pas quel impact allaient avoir ses notes sur sa vie future. Et, en plus, Fanny, animatrice culturelle, se demande ce qui a bien pu lui rester de ce qu’elle apprit : « Aujourd’hui, tout ce qu’on a voulu me mettre dans la tête ne me sert plus ». Elle aurait préféré apprendre comment aller elle-même chercher connaissances et infos. Autrement dit qu’on lui apprenne à apprendre. Le gavage, si pratiqué par l’Éducation nationale, très peu pour elle. Quel gâchis de temps, d’énergie ! Quand on lui a enseigné le théorème de Pythagore, Isabelle, professeur de violoncelle, aurait aimé qu’on lui explique quand il a été découvert et où. « J’ai appris que Pythagore était quelqu’un, et à quelle époque il a vécu, chez moi, pas à l’école ! » Le manque de sens donné aux connaissances prodiguées, l’absence de relation avec le concret de la vie, la plupart des témoins de ce documentaire déplore qu’ils aient été le cadet des soucis de leurs profs. L’absurdité de la pédagogie qu’ils ont subie, voilà ce qu’ils gardent comme principal souvenir. « On passait notre temps dans la classe d’une prof d’histoire à recopier ce qu’elle écrivait au tableau sans comprendre », s’insurge Eden, entrepreneur hôtelier, qui ne se rappelle aucunement des sujets abordés. Et ne parlons pas des remarques sur le bulletin de notes mensuel. « Péremptoires », souligne avec véhémence Isabelle, exploratrice, qui se sentait « condamnée » par les commentaires des profs. Mais une enseignante trouve grâce à ses yeux, qui, par son humanité, a su lui donner confiance en elle. Elle n’est d’ailleurs pas la seule à conserver des souvenirs heureux liés à un(e) prof d’exception. Dommage que le montage, ensemble de petits morceaux, n’accorde pas assez de temps aux témoins de façon à faire connaissance avec eux. Leurs propos apparaissent instrumentalisés et être finalement ceux des deux réalisateurs.
© LES FICHES DU CINEMA 2017
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