Le Cri des fourmis (2016) Liliane de Kermadec

Pays de productionFrance
Sortie en France24 mai 2017
Procédé image35 mm - Couleur
Durée61 mn
>> Rechercher "Le Cri des fourmis" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurLiliane de Kermadec
ScénaristeLiliane de Kermadec
Distributeur d'origine Cinéma Le Saint-André-des-Arts (Paris)
Directeur de la photographieLiliane de Kermadec
Directeur de la photographiePhilippe Chevallier
MixeurAntonin Dalmasso
MonteurPhilippe Chevallier

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Ce court documentaire nous invite à rencontrer huit femmes témoignant des temps forts de l’histoire de l’Uruguay. Les souvenirs oscillent entre un passé proche, celui de la formation du Mouvement de Libération Nationale-Tupamaros (MLN-T), de la dictature entre 1973 et 1985 et un retour à la légalité dans un présent démocratique. Anciennes guérilleras, elles prennent tour à tour la parole sur différents moments et thèmes propres à cette histoire uruguayenne, parfois personnels, parfois politiques. Après que leur nom a été présenté sobrement, sur fond noir, chaque femme, filmée dans son quotidien, apporte un regard personnel sur ce qu’ont pu signifier, pour elle, la prise des armes, l’adhésion au MLN-T et le choix d’une vie clandestine. Certaines parlent de l’expérience de l’emprisonnement ou de la torture, d’autres du massacre de leur famille ; d’autres encore témoigent de l’échec de la lutte armée et de la décision de retourner à la légalité, ou de l’arrivée au pouvoir, en 2000, d’un ancien guérillero Tupamaros : José Mujica. Grâce au témoignage de ces femmes, cette dense histoire de l’Uruguay nous est présentée avec beaucoup de spontanéité, sans artifice. On en vient à soupçonner que la réalisatrice, Liliane de Kermadec, a réparti, avec chacune des intervenantes, les sujets de manière très ordonnée, voire scénarisé, si ce n’est lors des entretiens, du moins au moment du montage - d’où la facture très cadrée, presque scolaire, qui se dégage du documentaire. Les témoignages n’en sont pas moins intéressants, riches et percutants. Ces huit femmes parlent avec une simplicité frappante des pires moments de leur vie, de la mort de leurs proches, des tortures ou encore d’humiliations et de viols. En s’ouvrant et en se refermant sur l’image de José Mujica, l’une des figures du mouvement Tupamaros, le film souligne le choix de sa réalisatrice, celui de mettre en avant la réussite démocratique et la légalisation du MLN-T. Après être passées par une dictature au cours de laquelle l’action directe semblait, pour certains, inéluctable, ces mêmes personnes sont donc parvenues à faire entendre leur voix dans la légalité. Les témoignages font donc entrevoir, avec beaucoup d’optimisme, un idéal de démocratie, tout en soulignant la nostalgie de ce mouvement révolutionnaire porté, comme de nombreux mouvements latino-américains, par le pilier révolutionnaire cubain. Le Cri des fourmis a indubitablement un intérêt historique et culturel, l’histoire de l’Uruguay étant le plus souvent méconnue, rarement mise en avant, à plus forte raison dans un documentaire de réalisation française. Dans la forme, hélas, le rythme - plat - du film pourra facilement conduire à l’ennui. Sa structure est très prévisible et répétitive : entre deux témoignages, la réalisatrice filme les rues de Montevideo et s’attarde, sur fond de musique mélancolique, sur des graffitis évoquant la dictature ou la démocratie, ou sur des paysages. L’ensemble ne met pas forcément en valeur la richesse de ces témoignages rares et précieux.
© LES FICHES DU CINEMA 2017
Logo

Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)132
Nombre de salles de sortie (Paris)1
Nombre d'entrée première semaine (Paris)82
Nombre d'entrées première semaine (France)82
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)132
Nombre de salles de sortie (France)1