Napalm (2016) Claude Lanzmann

Pays de productionFrance
Sortie en France06 septembre 2017
Procédé image35 mm - Couleur
Durée100 mn
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Générique technique

RéalisateurClaude Lanzmann
Société de production Margo Cinéma (Paris)
Société de production Orange Studio
ProducteurFrançois Margolin
Distributeur d'origine Paname Distribution (Paris)
Directeur de la photographieCaroline Champetier
Ingénieur du sonCamille Lotteau
MixeurAntoine Bailly
MonteurChantal Hymans
Photographe de plateauIris Van der Waard

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Sans être - loin de là - le meilleur film de Claude Lanzmann, Napalm passionne par l’association qu’il fait de diverses formes pour raconter une histoire. Une histoire très ancienne, vécue par Lanzmann bien avant de réaliser Shoah : celle de sa brève rencontre avec une infirmière de l’hôpital de la Croix-Rouge coréenne à Pyongyang, en 1958. Le documentariste français était alors venu en sa qualité de membre de la première délégation d’Europe de l’Ouest officiellement invitée par la république populaire démocratique de Corée. Avec le concours de la directrice de la photographie Caroline Champetier, il revient ici sur les lieux de cette aventure contrariée - contrariée car, de tout temps, chez les puritains communistes coréens, on ne badine pas avec l’amour. La Corée du Nord est aussi connue pour son goût du secret et de la surveillance policière généralisée. Qu’à cela ne tienne ! Lanzmann se sert d’images d’archives qu’il intègre directement dans le montage, ou bien encore se filme regardant les archives en question, afin de camper le cadre historique des années 1950. Puis il donne à entendre le récit qu’il fait lui-même devant la caméra, une fois rentré en France, pour compléter les quelques séquences qu’il a pu enregistrer. Et notamment celle de la visite d’un musée de l’armée sur la guerre de Corée, où sont exposées des armes prises à l’ennemi américain, ainsi que celles qui ont aidé à repousser ses assauts. Une scène d’anthologie, dominée par l’aura de la très sexy colonelle qui, sanglée dans un uniforme seyant, conduit la visite. Lanzmann ne cache pas qu’il est sous le charme et je le comprends. Le lecteur admettra ici que le critique puisse s’exprimer à la première personne pour souligner, précisément, que ce film est à la première personne sur plusieurs registres et réussit ainsi à faire sentir combien la rencontre avec l’infirmière obsède Lanzmann. Voici maintenant une autre séquence de digression, au cours de laquelle des soldates sont entraînées à un art martial par une autre militaire, dont la souplesse, la précision des gestes, qui constituent une véritable chorégraphie, et la détermination, ont provoqué l’admiration de Lanzmann. Le cinéaste déclare, en voix off, que se retrouver dans le dernier bastion stalinien au monde ne le gêne pas outre mesure. C’est d’ailleurs sa troisième visite ici. Lanzmann ne cache pas ses engagements à gauche et sa reconnaissance plus générale aux communistes pour avoir réussi à arrêter les hordes nazies à Stalingrad. À la fin, donc, filmé sobrement, assis, il raconte quels ont été les obstacles qu’il a dû franchir pour arriver à avoir un tête-à-tête avec la belle infirmière, venue tout d’abord lui faire des piqûres dans sa chambre d’hôtel. Ne parlant pas la langue de l’autre, ils ont réussi à se comprendre verbalement sur un seul mot, que tous deux comprenaient : napalm. Cette addition d’une petite histoire privée à la grande histoire, politique, est celle de toute une époque, que Lanzmann restitue alors avec le talent d’un conteur. Un regret, toutefois : celui de ne pas apprendre grand-chose de la Corée du Nord d’aujourd’hui.
© LES FICHES DU CINEMA 2017
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)1969
Nombre de salles de sortie (Paris)4
Nombre d'entrée première semaine (Paris)1023
Nombre d'entrées première semaine (France)1917
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)3023
Nombre de salles de sortie (France)19