A l'ouest du Jourdain (2016) Amos Gitai

Pays de productionFrance
Sortie en France11 octobre 2017
Procédé image35 mm - Couleur
Durée84 mn
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Générique technique

RéalisateurAmos Gitai
Assistant réalisateurMira Bauer
ScénaristeAmos Gitai
Société de production Macha Prod
Société de production Nilaya Productions (Paris)
Société de production Agav Films (Paris)
Société de production France Télévisions
ProducteurAmos Gitai
Producteur déléguéPatricia Boutinard-Rouelle
Producteur exécutifRomain Icard
Producteur exécutifStéphanie Schorter
Producteur exécutifShuki Friedman
Producteur exécutifLaurent Truchot
Distributeur d'origine Sophie Dulac Distribution (Paris)
Directeur de la photographieOded Kirma
Directeur de la photographieEitan Hai
Directeur de la photographieVladimir Truchovski
Ingénieur du sonAmos Zipori
MixeurYishai Ilan
Compositeur de la musique originaleAmit Poznansky
MonteurTal Zana
MonteurVincent Schmitt
MonteurYuval Orr

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Pour comprendre une situation, il faut parfois creuser comme un archéologue. Fort de cette conviction, Amos Gitai sonde ici encore les strates de la société israélienne. Cherchant toujours les « fissures dans le mur », il revient sur ce qui déchire à la fois son pays et son coeur : l’occupation de la Palestine et l’absence revendiquée - et souvent assumée - de solutions politiques pour résoudre la question. Seuls les consciences civiques, l’engagement individuel et les convictions intimes portent désormais une volonté de réconciliation. Pour leur offrir une tribune, et trente-cinq ans après Journal de campagne, troisième volet d’une trilogie composée de House (1980) et Wadi (1981), Gitai décide de retourner en Cisjordanie poser des questions qu’on ne pose pas d’habitude et notamment pas à un Israélien. Avec une petite équipe composée d’un cameraman et d’un ingénieur du son, il se rend dans des villes comme Hébron, observe, interroge, questionne, enregistre et montre les liens qui se tissent entre des militants des droits de l’homme (B’Tselem, Centre Israélien d’Information sur les Droits de l’Homme dans les territoires occupés qui documente les violations des droits de l’homme, en informe le public et les politiciens israéliens et lutte contre le déni qui prévaut parmi le public israélien), des journalistes (dont Gideon Levy, journaliste israélien qui, dans le quotidien Haaretz, tient une chronique hebdomadaire sur les activités de l’armée israélienne dans les territoires, intitulée Twilight Zone, « zone grise », pour dénoncer la politique israélienne en Cisjordanie), des militaires (Breaking The Silence, organisation non gouvernementale israélienne créée par des soldats et vétérans de l’armée israélienne pour « forcer la société israélienne à se confronter à la réalité qu’elle a créée et à faire face à la vérité sur les abus vis-à-vis des Palestiniens »), des mères en deuil (The Parents Circle - Families Forum, organisation qui réunit des familles israéliennes et palestiniennes ayant perdu l’un des leurs en raison du conflit et qui veulent démontrer que la réconciliation, possible, est un préalable indispensable pour parvenir à une paix durable) et même des colons (Mihal Froman, 32 ans, juive observante et militante, et qui continue à croire que Juifs et Arabes peuvent vivre ensemble). Le combat de ces associations n’est pas facile et suscite beaucoup d’antagonisme en Israël, quand ce n’est pas de la haine. Toutes soulèvent des questions d’éthique et de morale qui trouvent parfois un écho dans un pays, rappelons-le démocratique - qui conserve une capacité à s’interroger mais qu’il faut toutefois maintenir vive. En leur donnant ici la parole, Gitai livre une oeuvre, forte, belle et utile, et rappelle que le pays n’appartient pas à ses seuls responsables politiques mais aussi à sa société civile, et que c’est sans doute par elle qu’il se réformera en profondeur. Moins donneur de leçon que de coutume, il livre ici une réflexion plus pondérée et ce faisant plus fine, et ouvre des perspectives qui permettent d’envisager la réconciliation comme alternative à la haine et à la vengeance, et ainsi de se projeter vers la prochaine étape : bâtir un futur commun.
© LES FICHES DU CINEMA 2017
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)3513
Nombre de salles de sortie (Paris)3
Nombre d'entrée première semaine (Paris)1673
Nombre d'entrées première semaine (France)3250
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)6541
Nombre de salles de sortie (France)20