Des bobines et des hommes (2016) Charlotte Pouch

Pays de productionFrance
Sortie en France25 octobre 2017
Procédé image35 mm - Couleur
Durée67 mn
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Générique technique

RéalisateurCharlotte Pouch
ScénaristeCharlotte Pouch
Société de production Rouge International (Paris)
ProducteurNadia Turincev
Distributeur d'origine Rouge Distribution (Paris)
Directeur de la photographieCharlotte Pouch
Ingénieur du sonCharlotte Pouch
MixeurMatthieu Deniau
Compositeur de la musique originalePaul Prier
MonteurCécile Dubois
MonteurCécile Dessertine
GraphisteOlivier Marquézy

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

À l’été 2014, l’acteur Olivier Loustau réalisait son premier long métrage, La Fille du patron, dans une entreprise de textile roannaise qui connaissait des difficultés financières. Parallèlement, Charlotte Pouch filmait l’envers du décor, les vrais ouvriers des établissements Bel Maille, alors héros malgré eux d’un feuilleton judiciaire qui aboutira au rachat puis à la liquidation de l’usine. Deux films produits par Rouge International, la société de Julie Gayet et Nadia Turincev, deux témoignages sur une réalité sociale qu’on ne connaît malheureusement que trop bien : la disparition de nombreux métiers sur l’autel de la concurrence internationale. La réalisatrice suit les ouvriers pendant plusieurs semaines, depuis la fin août 2014 et l’annonce, par le patron, d’une procédure de redressement judiciaire. Au fur et à mesure que les semaines passent, les machines s’arrêtent et le travail vient à manquer. Très classique dans son dispositif comme dans sa forme, le film s’attache donc à montrer les inquiétudes des personnels de l’usine, les « rebondissements » du rachat des bâtiments servant de trame au dispositif du montage, mais la réalisatrice prend aussi le temps de s’intéresser aux métiers du textile, et d’essayer de nous expliquer le fonctionnement de ces énormes machines sur lesquelles travaillent les ouvriers, sortes de grandes turbines qui brassent les fils pour réaliser ce qui était un temps considéré comme le fleuron de l’industrie textile. Soit deux fois 2256 aiguilles pour chaque machine, que vérifient en permanence les tricoteurs, champions de la précision qui repèrent au quart de tour les « bavures », les défauts sur le tissu, pour intervenir à l’instar de mécaniciens. Un métier « très physique ». On visite aussi les apprêts, où on vérifie la qualité des tissus, où on le prépare à la mise en circulation, un poste voué purement et simplement à disparaître. Peu à peu, la caméra devient la confidente des employés, comme c’est le cas pour Nadine, secrétaire qui, privée peu à peu de travail, se réfugie en cachette dans la lecture. Les machines tournent de moins en moins, les ouvriers s’ennuient, impuissants, réclamant du travail. Ils évoquent l’ancien temps, celle d’une entreprise patriarcale florissante qui offrait un poste à tous. Et puis, à l’autre bout de la chaîne, il y a Stéphane Ziegler, le patron, personnage fuyant qui assure comme une rengaine vouloir « pérenniser les savoir-faire dans leur ancrage local » mais dont on découvrira que les motivations sont peut-être sensiblement différentes. Ce personnage ne communiquait que très peu sur la santé économique de Bel Maille, ne fournissant aucun bilan comptable, et avait habilement imaginé un montage financier - tordu mais légal - à travers une micro-société, BM finances, pour « siphonner les caisses » de l’entreprise. Il quittera le navire dès qu’il en aura la possibilité, après avoir organisé la vente de l’usine à une entreprise tunisienne n’offrant aucune garantie. Et les ouvriers de rebaptiser les allées de l’usine « rue du foutage de gueule » ou encore « boulevard des futurs chômeurs ». Les machines seront vendues et Ziegler retrouvera un poste à la tête d’une entreprise qu’il mènera également à la faillite, avant d’être enfin condamné.
© LES FICHES DU CINEMA 2017
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)1076
Nombre de salles de sortie (Paris)4
Nombre d'entrée première semaine (Paris)860
Nombre d'entrées première semaine (France)2255
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)4862
Nombre de salles de sortie (France)19