L'Insoumis (2017) Gilles Perret

Pays de productionFrance
Sortie en France21 février 2018
Procédé image35 mm - Couleur
Durée95 mn
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Générique technique

RéalisateurGilles Perret
Société de production Vues de Quincy (Mieussy)
ProducteurNathalie Basso-Bert
ProducteurYves Berger
ProducteurDidier Frédevaux
Distributeur d'origine Jour2Fête (Paris)
MixeurYoann Veyrat
MonteurStéphane Perriot

générique artistique

Jean-Luc Mélenchon(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Depuis 2006, Les Fiches du cinéma ont souligné l’excellent travail du documentariste savoyard Gilles Perret, consacré aux résistances contre les puissances économiques. Ses films-dossiers se développent le plus souvent autour d’une personnalité, de façon à rester dans le concret et l’humain, et ceci depuis Ma mondialisation qui donnait la parole à Yves Bontaz, un patron atypique. Le sujet de prédilection de Gilles Perret, c’est l’héritage du Conseil National de la Résistance, illustré par Walter, retour en résistance (avec Walter Bassan), La Sociale (où Jolfred Fregonara évoquait Ambroise Croizat) et Les Jours heureux. C’est d’ailleurs en l’interviewant pour ce dernier film que Gilles Perret avait rencontré Jean-Luc Mélenchon. L’homme politique et le cinéaste se sont tous les deux sentis suffisamment en confiance pour qu’à l’approche des présidentielles 2017, Perret propose au candidat de la France insoumise de le suivre dans l’intimité de la campagne, initiative inédite depuis 1974 (à deux différences près : c’était Giscard d’Estaing qui avait proposé à Depardon de le suivre, puis le candidat avait remporté l’élection et gelé le film pendant 28 ans). Hormis dans sa vie privée, le documentariste a eu le droit de filmer en toute liberté le candidat. Responsable de l’image et du son, Perret a tourné seul, étant à la fois la petite souris observant les militants en action et un interlocuteur privilégié du candidat des Insoumis. Ainsi, les déplacements en train sont l’occasion de le brancher sur les sujets qui le passionnent et sur son diagnostic de la France de 2017. Respectant scrupuleusement la chronologie, Perret ne lâche pas d’une semelle le candidat, depuis les coulisses du meeting de Lyon du 5 février (avec le fameux hologramme) jusqu’au 23 avril, quand au soir du premier tour, en quittant l’auberge de jeunesse St Christopher, il dit : "À vous, jeunes gens, de reprendre le flambeau !". Entretemps, le cinéaste l’aura suivi dans une ferme, à Rome, sur les plateaux de télévision, en meeting à Dieppe, Marseille, Toulouse, Paris, Dijon, au fur et à mesure que les sondages montent et qu’il commence à y croire. Le politicien chevronné sent "un déclic" se produire mais ne minimise pas le pouvoir de nuisance des "grands médias" aux mains de quelques milliardaires ou de l’État. Pour ce film, le documentariste passionné d’histoire populaire ne construit pas un dossier, il devient reporter et observe l’histoire au présent. Un premier montage de 52 minutes était passé sur Public Sénat. Pour cette version cinéma, le réalisateur en a gardé 35 minutes et y a ajouté une heure. Les "fans" de Jean-Luc Mélenchon ne seront pas déçus par la fermeté de ses convictions, énoncées avec clarté, et par la ferveur qu’il suscite. Ses pourfendeurs apprécieront le portrait brut de décoffrage, non censuré, d’un tribun jacobin profitant du culte de la personnalité. Mais, en le filmant dans son élément, entouré de ses amis dans son QG ou sur le terrain, c’est avant tout un homme sincère qui s’expose, un homme débordant d’énergie, un animal politique assez fascinant...
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