Chris the Swiss (2017) Anja Kofmel

Chris the Swiss

Pays de productionSuisse ; Croatie ; Allemagne ; Finlande
Sortie en France03 octobre 2018
Procédé image35 mm - Couleur
Durée90 mn
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Générique technique

RéalisateurAnja Kofmel
ScénaristeAnja Kofmel
Société de production Dschoint Ventschr Filmproduktion AG (Zürich)
Société de production Nukleus Film (Zagreb)
Société de production Ma.Ja.de. Filmproduktions GmbH (Berlin ; Leipzig)
Société de production IV Films (Helsinki)
Producteur Samir
ProducteurSinisa Juricic
ProducteurHeino Deckert
ProducteurIlkka Vehkalahti
Producteur exécutifSereina Gabathuler
Distributeur d'origine Urban Distribution (Montreuil)
Directeur de la photographieSimon Guy Fässler
Ingénieur du sonMarkus Krohn
Compositeur de la musique originaleMarcel Vaid
Directeur artistiqueSerge Valbert
MonteurStefan Kälin
AnimateurSimon Eltz

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Le 7 janvier 1992, Anja Kofmel avait 10 ans lorsque son cousin Christian Würtenberg fut assassiné à Osijek, près de Vukovar, en Croatie. Pour elle, cette nouvelle fut une source de cauchemar récurrent car Christian était son héros. Soldat à 17 ans en Namibie (dans le SWATF), puis marié en Thaïlande, il était finalement devenu correspondant de guerre à Zagreb pour Radio 24. Il fut cependant retrouvé mort dans l’uniforme du PIV (Prvi Internationalni Vod), sorte de brigade internationale d’extrême-droite qui combattait aux côtés de la toute nouvelle armée croate pour contrer les Tchetniks et "nettoyer" la zone frontalière de la présence des Serbes. Son surnom y était "Chris the Swiss". Cette mort a alimenté bien des rumeurs et a fait sortir Anja de l’enfance. Devenue dessinatrice, elle revient sur cet événement et cherche à comprendre comment on peut mourir à 28 ans. Après Chrigi, un court métrage de fin d’études déjà consacré à ce sujet, Anja Kofmel enquête à nouveau sur son énigmatique cousin. Après avoir obtenu des contacts avec des vétérans de Croatie, elle se lance dans la réalisation de ce documentaire hybride et néanmoins fluide, mêlant séquences d’animation (dans lesquelles elle laisse son imagination et sa sensibilité s’exprimer), images d’archives (de la guerre de Croatie et des reportages de son cousin), et entretiens avec ceux qui l’ont connu, notamment ses collègues l’Autrichienne Heidi Rinke et l’Espagnol Julio Alonso, ainsi que le vétéran Gaston Besson et Alejandro Hernandez Mora, un instructeur en explosifs pour les PIV, et enfin, naturellement, son frère et ses parents. La réalisatrice ajoute aussi un entretien téléphonique avec le terroriste Carlos pour qui Christian a été exécuté parce qu’il était un agent des services secrets suisses. Carlos était également ami avec l’Hongro-Hispano-Bolivien Eduardo Rózsa-Flores, dit "Chico", le fondateur du PIV, et dont Mora parle abondamment. Du coup, Flores devient le deuxième personnage du film, l’âme damnée de Christian, le collègue qui l’a entraîné dans sa dernière vie, celle d’un mercenaire. Flores était-il un agent du KGB devenu journaliste pour La Vanguardia et membre de l’Opus Dei, l’organisation ultra-catholique qui a dû financer le PIV ? Il est considéré comme celui qui a donné l’ordre de l’exécution de Christian, parce que ce dernier prenait beaucoup de notes pour écrire un livre, ce qui le rendait dangereux. Des films d’archives montrent Flores dans son rôle de commandant du PIV, mais il se dédouane à propos de Christian, assassiné par étranglement ("On n’étrangle pas, dit-il, ce n’est pas assez efficace du point de vue technique. On tranche les gorges"). Flores a dissous le PIV en 1992 pour s’engager sur plusieurs fronts, y compris le cinéma, avant d’être abattu en Bolivie en 2009, alors qu’il préparait un attentat contre Evo Morales. Le film intrigue en posant beaucoup de questions qui resteront sans réponses... Les séquences d’animation sont d’une grande qualité esthétique. Elles expriment bien plus que les interventions des témoins, qui restent dans le flou. Une lettre d’Anja à Chris conclut le film, de façon banale : "Notre société est fragile".
© LES FICHES DU CINEMA 2018
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Exploitation

Nombre de salles de sortie (Paris)6
Nombre d'entrée première semaine (Paris)1012
Nombre d'entrées première semaine (France)2842
Nombre de salles de sortie (France)41