Bergman - Ett ar, ett liv (2017) Jane Magnusson

Bergman, une année dans une vie

Pays de productionSuède
Sortie en France19 septembre 2018
Durée116 mn
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Générique technique

RéalisateurJane Magnusson
Société de production BRF - B-Reel Films (Stockholm ; Oslo ; London)
Société de production SVT - Sveriges Television AB
Société de production SF Studios Production (Stockholm)
ProducteurEmelie Persson
ProducteurJenny Stjernströmer
ProducteurBjörk Gotlands
Distributeur d'origine Carlotta Films (Paris)
Directeur de la photographieEmil Klang
Compositeur de la musique originaleJonas Beckman
Compositeur de la musique originaleLars Kumlin
MonteurOrvar Anklew
MonteurHanna Lejonqvist
MonteurKalle Lindberg

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

2018. Ingmar Bergman aurait eu 100 ans cette année. À l’occasion de cet anniversaire, la Cinémathèque française consacre une rétrospective intégrale au maître suédois. Parallèlement, Carlotta Films s’entiche d’un documentaire inédit, réalisé par la Suédoise Jane Magnusson. La réalisatrice et journaliste décortique ici l’année 1957. À bien des égards - comme l’annonce l’incipit - 1957 est l’année la plus productive pour Ingmar Bergman, déjà connu pour son effervescence artistique. Le 16 février, le public suédois découvre Le Septième sceau. Au Théâtre national de Malmö, son adaptation fleuve de Peer Gynt, d’une durée de cinq heures, voit enfin le jour. Suivie de son orageuse mise en scène du Misanthrope. Quelques mois plus tard, débute le court et intensif tournage des Fraises sauvages, montré pour la première fois le 26 décembre. La télévision et la radio ne sont pas en reste avec les diffusions respectives de Mr. Sleeman is Coming, La Prisonnière, et de son adaptation des Joueurs de Gogol... Ajoutez à cela une vie amoureuse et familiale complexe et tout aussi tumultueuse... Confuse, intense, l’année s’impose, aux yeux de Magnusson, comme bien plus qu’une "année dans une vie"... Prolixe, à l’image de l’homme mystérieux, le documentaire ne séduit que par à-coups. Si les inconditionnels de Bergman apprendront peu de choses sur sa cinématographie, cette nouvelle exploration s’attache en revanche à appréhender une vie chaotique au travers d’une année dite fatidique. Le postulat du documentaire n’est, en fin de compte, que le prétexte d’une biographie plus générale. À moins qu’il ne soit réellement impossible d’aborder Bergman sans évoquer son oeuvre dans son entièreté et le lien intrinsèque qui unit sa vie privée et sa vie professionnelle ? Qu’importe, la structure narrative choisie par Magnusson souffre de ses digressions répétitives, ainsi que de son classicisme formel. À l’image d’une dernière partie saluant la postérité de Bergman. John Landis, Lars von Trier, Barbra Streisand, Zhang Yimou, Holly Hunter... chacun y va de son petit hommage. La véritable force de ce portrait réside, en vérité, dans les zones d’ombre qui nimbent le cinéaste. Entre sa sympathie pour le nazisme, son rapport aux femmes (épouses, maîtresses, collaboratrices... et parfois les trois à la fois) fortement discutable et son caractère virulent sur les tournages, la figure d’Ingmar Bergman fascine autant qu’elle dérange. Le point culminant ? Lorsque Jane Magnusson fait intervenir Dag, le frère aîné de l’auteur de Persona. Dans une interview exhumée pour l’occasion, ce dernier déconstruit la version qu’Ingmar Bergman avait donné de son enfance, dans son autobiographie Laterna Magica. On y apprend qu’Ingmar n’était pas un enfant maltraité mais fortement chéri par leur père, contrairement à Dag. Sans l’expliciter - peut-être par crainte d’écorcher son aura - les intervenants (acteurs, collaborateurs, étudiants) soulignent l’instabilité et la solitude dont faisait preuve l’"affabulateur". Avant de soulever les sempiternelles questions : doit-on pardonner tous les comportements d’un individu, sous prétexte qu’il est l’auteur d’une oeuvre sublime ? Le talent est-il indissociable d’une part obscure et cruelle ?
© LES FICHES DU CINEMA 2018
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Exploitation

Nombre de salles de sortie (Paris)4
Nombre d'entrée première semaine (Paris)900
Nombre d'entrées première semaine (France)900
Nombre de salles de sortie (France)4

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